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Designer Babies ?...

14 mars 2014, 10:02

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Designer Babies ?...

Un terme de la haute couture en vue de programmer l’arrivée d’un bébé selon les desiderata de ses parents. L’article du Dr. Zina Valaydon dans l’express du 26 février pose une question d’importance vitale : Where do we draw the line ?

 

Vive les avancées de la science et de la médecine qui, depuis seulement ces cinquante dernières années, ont tellement mis en lumière cette minutieuse mise en marche de la vie dans ses commencements. Il faut prendre le temps de s’émerveiller de cette programmation complexe de la vie humaine qui a besoin pour démarrer que le spermatozoïde de papa vienne pénétrer l’ovule de maman. Science et médecine ont ouvert les secrets de tout ce travail accéléré des premiers mois où la vie se construit de façon beaucoup plus intense que par la suite.

 

Vive les scientifiques et les médecins de la vie prénatale. Ils travaillent dans un monde aussi complexe et performant que ceux qui explorent l’espace. Toutes les techniques d’avant garde sont mises à leur disposition pour comprendre, découvrir et corriger, dans la mesure du possible, les problèmes repérés. Knowledge is power, proclame Dr. Valaydon. Ils sont certes ceux qui perçoivent ce qui se passe à l’intérieur de l’utérus, prévoient ce qu’on peut améliorer, informent des problèmes qui peuvent se poser. Ils ont aussi la difficile mission de dire la vérité… et certaines vérités peuvent s’avérer très pénibles à communiquer.

 

Une société qui progresse doit pouvoir donner à la vie humaine toutes les chances de se développer dans les meilleures conditions possibles… mais il reste impossible que tout soit parfait. Les problèmes d’hérédité, les infections, les accidents rôdent partout. Aucun couple ne peut s’acheter une prime d’assurance pour une grossesse sans faute.

 

How can we draw a line ?

 

Certains médecins et scientifiques ont fait leur choix : il n’y a qu’à se débarrasser de toutes les vies humaines déjà commencées, si elles s’avèrent non désirées ou si elles sont hors normes. Des poubelles avec étiquettes sont déjà programmées pour disposer de ces embryons indésirables.

 

● Poubelles pour bébés dont l’annonce et la naissance vont poser des problèmes.

● Poubelles pour bébés qui n’ont pas le sexe souhaité.

● Poubelles pour se débarrasser des futurs handicapés.

● Poubelles pour embryons congelés superflus ou périmés quand on a recours à l’in vitro afin de donner un bébé au couple souffrant de problèmes de fertilité.

● Poubelles pour les frères et soeurs du «one child policy», en Chine.

 

Poubelles bien maquillées qu’on dévide en toute discrétion, mais poubelles quand même contenant des embryons et des foetus qui s’activaient pour arriver à terme et pour réaliser le programme de vie que leurs deux parents ont mis en marche.

 

Il s’agit, dans tous ces cas, de vie humaine, en pleine action pour se construire et venir au monde. La question à se poser n’est-elle pas : «How can we draw a line ?» si on ne veut pas réécrire, à la manière de Hitler et de ses nazis, l’abominable histoire des chambres à gaz où on déversait tout ce qui dérange ait – jeunes, adultes et vieux– non conformes en termes de race, santé ou opinions politiques divergentes.

 

Que décidera l’Europe en 2014 ?

En Europe, les organisateurs du soutien à l’Initiative citoyenne européenne «Un de Nous», pour la protection de l’embryon humain a recueilli 1 721 626 votes, «contrôlés et validés» par les autorités nationales des États membres. Lors d’un point de presse le vendredi 28 février 2014, la Commission européenne a reconnu que c’est l’initiative la plus réussie à ce jour. Elle a en effet obtenu le soutien «correctement validé» d’au-moins un million de citoyens européens dans sept États membres qui demandent à l’Union européenne «l’interdiction et la fin du financement des activités qui supposent la destruction d’embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’aide au développement et de la santé publique.»

 

Après la Cour européenne de justice qui consacre le droit à la vie, c’est à la Commission européenne de reconnaître, suite à cette mobilisation, qu’elle doit prendre formellement position, pour sauver des embryons humains qui sont «Un de Nous».

 

Halte à l’individualisme excessif ! Voilà une mobilisation qui vient enfin souligner que le respect de la vie doit commencer dès ses débuts et mettre un frein aux actions de ces promoteurs de Designer babies qui ne pourront plus continuer à croire que la connaissance est toute puissante, hors de toute référence aux droits des plus fragiles de la société.