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Division politique

«Les divisions internes affaiblissent le pouvoir de Rodrigues par rapport au pouvoir central.» Propos de Vinesh Hoocoomsing samedi dernier au centre carrefour à l’occasion d’une conférence-débat sur l’autonomie. Même si ce constat n’est pas nouveau il est utile de s’attarder sur les divisions politiques qui freinent la construction de notre société.
Nos responsables politiques font souvent de beaux discours sur l’importance de nous rassembler pour travailler ensemble. Mais fréquemment dans leurs comportements et leurs interventions écrites et parlées, ils font tout le contraire.
Le chef commissaire a dit sur les ondes de Radio Plus, le 11 mars, qu’il n’est pas disposé à s’asseoir dans un conseil des ministres où siège le ministre de la pêche qui mène campagne contre lui à Rodrigues. Nous pensons que dans ce cas précis, l’institution doit passer avant les personnes. Le bien supérieur du pays doit passer avant les blessures personnelles.
Par ailleurs, il n’est pas normal que l’organe de presse d’un parti politique s’amuse à faire des attaques personnelles concernant les enfants et la santé d’un responsable du pays. Jusqu’à oser écrire «bis pre pou passe.» Pourquoi cet acharnement jusqu’à aller souhaiter la mort de l’autre ?
Nous devons prendre exemple sur l’île Maurice qui dans certaines occasions a su montrer que l’intérêt du pays et le respect des personnes passent avant la politique partisane. Il faut garder en mémoire la réaction bienveillante, tout récemment, du Premier Ministre en apprenant que le leader de l’Opposition était atteint d’un début de cancer. Même si par ailleurs ils ne se font pas de cadeau sur le terrain politique, on sentait que l’humanité avait pris le dessus. Est-ce que nos politiciens sont capables d’avoir une telle réaction ?
Vinesh Hoocoomsing a déclaré samedi dernier que Maurice a, en grande partie, réussi son indépendance car les adversaires politiques de l’époque (Ptr et PMSD) ont su mettre de côté leurs divergences pour faire une coalition.
Rodrigues n’est pas obligé de prendre le même chemin que Maurice pour réussir son autonomie. Mais sur les points essentiels il faut être capable de trouver un consensus dans l’intérêt supérieur du pays. Cela n’arrivera jamais si nos responsables politiques continuent à penser qu’il ne faut pas rater une occasion de mettre de l’huile sur le feu de la division pour être fort. Or, c’est celui qui osera poser un geste d’apaisement qui en dernier lieu sera le plus fort.
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