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Dépistage indispensable

2 octobre 2012, 07:58

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Les statistiques sont implacables : les maladies cardio-vasculaires progressent. En silence, sournoisement. Le diabète ne cesse, non plus, de faire toujours plus de victimes. Pour stopper ces fléaux, il est important que l’Etat assume mieux ses missions de santé publique. Il ne peut se contenter de déléguer cette tâche à quelques bénévoles qui oeuvrent à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes ou à risque.

Les chiffres sont alarmants et il faut une action urgente. Des mesures de prévention sont nécessaires pour protéger la population. Hier encore, le ministre de la Santé devait rappeler, à l’occasion de la Journée mondiale du coeur, à quel point la situation est grave : «Circulatory diseases which include heart diseases, strokes and hypertensive diseases account for 31.1% of all deaths that occurred in Mauritius in 2011.» Ce chiffre grimpe à 56,5 % si l’on tient compte des décès liés au diabète également.

La santé des Mauriciens se dégrade, admettent les spécialistes. Il faut rapidement en identifier les causes. L’une d’elles tient au fait que beaucoup de Mauriciens malades ne savent pas qu’ils sont atteints.

Ils continuent ainsi à aggraver leur situation à travers une alimentation déséquilibrée, la sédentarité et un manque de soins appropriés.

Dans certains cas, le patient se fait traiter seulement quand la maladie est déjà parvenue à un stade avancé. L’évolution du diabète se fait longtemps sans symptôme et quand le patient découvre finalement sa maladie, il est souvent trop tard pour prévenir les complications cardio-vasculaires. Ce problème peut être réglé d’une façon simple : un dépistage systématique doit être imposé à intervalles réguliers et dès un jeune âge.

Le dépistage précoce se fait déjà dans de nombreux pays. Le jeune qui se fait inscrire à l’université ou qui prend son premier emploi devra être contraint de faire un test de dépistage. Faute de quoi, un éventuel diabète ne sera découvert qu’à la suite d’un dépistage prescrit par un médecin de manière tardive.

Il est possible de réduire considérablement les risques cardio-vasculaires et d’offrir un traitement efficace aux malades. Mais pour atteindre cet objectif, l’Etat doit mettre en place un système pour s’assurer que la maladie soit dépistée plus tôt.

 

Raj MEETARBHAN