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Empêcher l’afflux des cerveaux : une nouvelle stratégie politique de l’establishment gouvernemental
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Empêcher l’afflux des cerveaux : une nouvelle stratégie politique de l’establishment gouvernemental
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Il y a quelques années de cela, le Dr Anba Soopramanien, consultant en traumatisme médullaire, spécialiste de la colonne vertébrale et neurochirurgien a proposé d’aider gratuitement Maurice à mettre sur pied un centre spécialisé pour s’occuper des congestions cérébrales, des traumatismes crâniens et des blessures à la colonne vertébrale qui se font de plus en plus communs dans l’île en raison de la haute incidence de l’hypertension et des accidents de la route ou du travail.
Il offrait ses services gratuitement tout simplement parce qu’il est d’origine mauricienne. Parce qu’il ne pouvait pas admettre que des victimes de congestion, de traumatismes crâniens ou de blessures à la colonne vertébrale survivent qu’au Royaume Uni, où il travaille. Car ces mêmes types de blessures tuent les Mauriciens en l’absence d’une unité spécialisée.
Sa démarche faisait partie d’un évident cas d’afflux de cerveau que l’UNESCO a toujours encouragé comme pendant à la fuite des cerveaux tant décriée.
Son expérience est quasi internationale. Il a travaillé au Centre de Réadaptation de Coubert (Paris), à l’unité spécialisée en congestion cérébrale de Mandeville, à l’unité pour traumatisme médullaire de Londres (Stanmore), au Duke of Cornwall Spinal Treatment Centre de (Salisbury).
Il a aussi travaillé pour la Croix Rouge au Pakistan, en Afghanistan et en Roumanie.
En 2009 il prit de l’emploi au Glenside Hospital pour s’occuper des cas de traumatisme crânien. Quand il proposa ses services au ministère de la Santé, ceux qui préconisaient la mise sur pied d’un centre de neurochirurgie dès les années 80 prirent de l’espoir.
Ils avaient malheureusement oublié que la politique locale et les hauts fonctionnaires qui se battent pour des promotions dans les différents ministères ont une sale culture qui consiste à étouffer dans l’œuf les projets de ceux qui pourraient leur voler la vedette. Ces fonctionnaires médiocres, poulains des organisations socio-culturels, vivent dans la hantise d’être occultés par des gens compétents.
Les propositions du Dr. Anba Soopramanien a donc vite été oublié au fond d’un tiroir et bien de Mauriciens mourront de congestion cérébrale ou de blessures à la colonne vertébrale avant qu’une unité qui pourraient leur sauver la vie voit enfin le jour.
Il est vrai que l’actuel ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, n’était pas aux commandes quand le Dr Anba Soopramanien fit sa proposition d’aide.
Mais le ministre doit au moins avoir une vue d’ensemble sur le système de Santé publique et connaître ses priorités.
Réalisera-t-il un jour que la congestion cérébrale est la deuxième cause de décès dans l’île après les crises cardiaques ? Que la congestion cérébrale pourrait devenir la première cause de décès dans quelques années ? Que le pays a impérativement besoin d’une unité de neurochirurgie qui serait aussi compétente que le Centre de cardiologie de Pamplemousses.
La mise sur pied de ce centre a été un cas d’afflux de cerveau, car celui qui a accepté de le mettre en place, le Dr Sunil Gunness, exerçait en fait en France où il pratiquait des opérations à cœur ouvert et des transplantations cardiaques.
La création du Centre de cardiologie de Pamplemousses fait aussi partie d’une politique fort innovatrice et qui n’a pas été jusqu’ici répétée.
Ce centre est géré par le « Trust fund for Specialised Medical care ». Le centre est aujourd’hui certifié ISO 9000 pour la qualité de ses soins, sa gestion des dossiers et des médicaments, son taux de réussite etc.
Lormus Bundhoo, avec ses soi-disants bon conseillers, réaliseront une excellente opération en créant un’ trust fund’ pour la mise sur pied et la gestion d’un centre de neuro chirurgie à Maurice. Un tel centre est devenu un must pour Maurice.
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