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Erreur médicale – l’Etat renvoie ses mauvais médecins sur le banc de l’école du soir
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Erreur médicale – l’Etat renvoie ses mauvais médecins sur le banc de l’école du soir
Rendons à César ce qui est à César en saluant la décision du Premier ministre, Navin Ramgoolam, et du ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, d’avoir recours au National Board of Examination de l’Inde. Ils ont décidé de confier à cet organisme la responsabilité d’organiser des examens pour des étudiants en médecine et en odontologie avant qu’ils ne soient enregistrés comme médecins et chirurgiens-dentistes par le Medical et Dental Council, qui est en fait l’ordre des médecins et des dentistes de Maurice.
Le gouvernement compte aussi imposer aux médecins qui exercent déjà l’obligation d’une formation continue à travers des conférences médicales et des ateliers de recyclage.
En fait, l’Etat a finalement réagi devant la médiocrité, la négligence, et l’ignorance des principes de base de la médecine dont font preuve des médecins de nos hôpitaux, principalement les jeunes médecins formés dans des pays de l’Est ou encore en Chine.
Voilà plus de dix ans que l’express, mais aussi les médecins, spécialistes et consultants de nos hôpitaux dénoncent le scandale de la formation de nos médecins dans certains pays de l’Est et en Chine. Tous ceux qui s’y sont rendus pour des études de médecine ont obtenus leur diplôme. On n’a jamais eu de recalés, même parmi ceux qui y ont entrepris ces études de médecine sans un bac (Higher School Certificate) et sans avoir jamais étudié des matières scientifiques au secondaire !
Le Medical Council a déjà découvert un cas de faux diplôme de médecine présentée par une mauricienne qui cherchait à se faire enregistrer sur la liste de l’ordre des médecins. Le faux diplôme avait été acheté. Cela n’a étonné personne quand la coupable s’est retrouvé en Grande-Bretagne et n’a jamais pu être poursuivie.
Ainsi, le 7 janvier 2006, dans une enquête sur ces médecins de dernière catégorie que publiait l’express-dimanche sous le titre de « Médecin malgré eux », le président du Medical Council d’alors, le Dr Ramjuttun, lançait un pressant appel au Premier ministre, Navin Ramgoolam, pour qu’il redresse la situation.
Il est vrai que celui-ci a hérité de certains amendements apportés par l’ex-ministre de la Santé, Ashok Jugnauth, au Mecidal Council Act, ce qui a ouvert encore plus grande la porte au recrutement des médecins hyper médiocres dans nos hôpitaux.
Mais la décision de Navin Ramgoolam d’avoir recours à des examens pour déterminer si les nouveaux médecins peuvent exercer à Maurice est-elle la bonne ?
Plusieurs questions surgissent devant cette décision. Que fera l’Etat face à des médecins venant des pays de l’Est et de la Chine qui échoueront à ces examens. On pense là à ceux qui échoueront à plusieurs reprises. Le gouvernement pourra-t-il, face aux pressions des organisations socio-culturelles et autres, refuser à ces médiocres médecins un poste dans nos hôpitaux ?
Est-ce que de tels examens seront tenus avant l’enregistrement des spécialistes ? En fait, des dizaines de Mauriciens poursuivent des études de spécialistes dans diverses branches de la médecine en ce moment en Chine. Dans ce pays, des super-spécialisations, comme la cardiologie et la neurochirurgie se font en trois ans. En Europe, aux Etats-Unis, en Inde, en Afrique-du-Sud, ces super-spécialisations demandent au moins cinq ans d’études.
Ainsi, après des médecins super-médiocres, on aura des spécialistes super-médiocres. Ils seront grassement payés par les contribuables mauriciens, et ils tueront des malades, dont des nouveaux nés, dans nos hôpitaux. Ils tueront par incompétence et non pas par ce que les Mauriciens ont pris l’habitude d’appeler « erreur médicale ».
Si les examens sont prévus pour les nouveaux médecins, que ferons nous de ceux qui ont déjà été recrutés comme médecins et qui ne connaissent pas la différence entre pression artérielle systolique et diastolique ?
Une unité de suivi et de contrôle de ces dangereux médecins est devenue plus qu’une nécessité. L’unité devait disposer des pouvoir de sanction, allant de la suspension au renvoi de ces médecins imposteurs que la Chine et certains pays de l’Est forment en ce moment même par centaines.
L’Etat se trouve devant deux choix : prendre des mesures drastiques allant à la radiation de certains de ces médecins, ou alors se retrouver avec un service de santé publique de dernière catégorie avec ces « erreurs médicales » qui tueront nos malades, et mettra à mal le gouvernement en place.
Mais malgré tout cela et face au clientélisme de ce gouvernement et des ex-gouvernements, qu’ils soient dirigé par le MMM ou le MSM, on se demande si ces examens ne seront pas utilisés simplement pour avaliser ces diplômes douteux des nouveaux médecins !
Lire aussi : Facteurs de risque et prévention de l’Alzheimer
Enquête sur la prévalence de l’Alzheimer à Maurice
Commentaires
why are people always putting
Pooja | 06/22/13
why are people always putting the blame on doctors from east asia?? You think no one from europe or US has ever made a mistake?
Are all these "erreur medicale" only from doctors from asia?
Why is no one talking about the internship in which the senior doctors (mostly from european countries)
should guide the junior doctors in their training to become as good a doctor as themselves!
In medicine, we cannot be selfish, this is a knowledge that should be shared because lives depend on it
But unfortunately in Mauritius that's not the case!!
So maybe the training should also be put into review before putting the blame on these countries for their incompetence for producing good doctors
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