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Et commencent les choses sérieuses…
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Et commencent les choses sérieuses…
Au gouvernail du pays, depuis sept ans avec une occupation sans partage du pouvoir local et national en termes de majorité, le PTr se doit désormais de partager le commandement du moins au niveau des municipalités. Il n’en détient plus qu’une seule avec Vacoas-Phoenix.
Malgré ses mises en garde, à l’effet que les municipalités doivent être de la même couleur politique que le gouvernement central, l’alliance PTr-PMSD n’a pu empêcher une majorité des votants des villes d’apporter leur soutien au Remake 2000.
Est-ce que les résultats de ces élections changent la donne sur l’échiquier politique? D’abord, l’alliance PTr-PMSD ne fera l’économie d’aucun effort pour relativiser la portée de ces élections municipales. On rappellera que le taux de participation n’est que de 44,91 %. Que l’alliance orange-mauve n’a pu remplir sa promesse de remporter les cinq municipalités. Que les municipales n’ont pas une dimension nationale. Que le MSM, qui avait été particulièrement ciblé durant la campagne, n’a pas eu une grande contribution à la victoire de son alliance.
Il n’empêche que la victoire du Remake 2000, dans trois villes et en faisant jeu égal avec l’alliance PTr-PMSD à Curepipe, servira à semer le doute dans le camp gouvernemental. Une majorité qui est à mi-mandat, il est vrai. Les législatives ne sont prévues que pour 2015. D’ici là, bien de choses pourraient changer. Cependant, le leader de l’alliance PTr-PMSD devrait se poser des questions au niveau de sa stratégie. Dont une qui est significative et révélatrice. Elle concerne directement Navin Ramgoolam. Présenté jusqu’ici comme une bête politique, le chef du gouvernement a cru qu’il suffirait d’une semaine de campagne de sa part pour faire pencher la balance en sa faveur. Or, trop de confiance peut aboutir à la défaite.
Quant à l’alliance MSM-MMM, il y a des opportunités à saisir mais surtout des décisions à prendre. Elle peut effectivement s’appuyer sur sa victoire aux municipales pour dégager une nouvelle dynamique électorale à travers tout le pays. Le fait de reprendre Port-Louis est hautement symbolique. Port-Louis ouvre généralement la voie vers des éventuels élus orange et mauve même dans des circonscriptions rurales.
Le piège à éviter, c’est de ne pas se précipiter à demander des élections législatives. Il reste également à cette alliance de décider sur le cas d’Eric Guimbeau. Ce dernier a fait la démonstration qu’il peut peser dans la balance et, cela, même en cas des législatives. Les négociations vont être ardues d’autant plus que Navin Ramgoolam ne va pas lâcher le morceau non plus.
De son côté, le MSM est appelé à démontrer qu’il peut apporter les voix nécessaires pour que l’alliance orange-mauve puisse remettre en question l’hégémonie du PTr en zones rurales.
Chaque camp, sauf imprévus, dispose d’un peu plus de deux ans pour convaincre l’électorat de l’importance de l’installer au pouvoir aux prochaines législatives. A l’alliance MSM-MMM d’incarner une véritable alternance. A l’alliance PTr-PMSD de persuader cet électorat que son rayonnement électoral sur le plan national n’est nullement entamé.
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