Le député Reza Issac a choisi mardi a l’Assemblée Nationale, pour les debats sur le discours-programme presidentiel, d’élaborer sur les relations presse-pouvoir. Un discours qu’on pourrait qualifier de pertinent d’autant que Reza Issac porte une double casquette : depute et journaliste. Il a en permanence soufflé le froid et le chaud et nagé entre deux eaux pour ne pas hérisser l’ensemble de la profession net surtout pour ne pas reprendre a rebrousse-poil l’alliance sociale. Un exercice perilleux sur un discours pétri de bonnes intentions mais qui ne dupera personne compte tenu des relations extremement tendus en ce moment entre la presse et le pouvoir.

A la limite, nous ne sommes meme plus en situation conflictuelle. Mais dans celle de mort programmé. Le pouvoir n’a pas fait de secrets de ses intentions. Tel un prédateur il fonce sur la presse pour la domestiquer au mieux et la reduire au silence au pire. La encore personne n’est dupe. Tout ce qu’on veut créer pour, semble-t-il, reglementer la profession n’est qu’ecran de fumée pour dissimuler de sombres desseins liberticides.

Reza Issac peut etre anime des meilleures intentions. Comme celle de denoncer la violence dont deux de nos collègues ont été victimes et dont la lenteur de la police a apprehender les coupables identifiés a de quoi nous étonner. Reza Issac est certainement mieux placé  que quiconque pour savoir que certains dans ce pays estiment qu’ils peuvent agir en toute impunité parce qu’ils sont au-dessus des lois.

Cela dit, il a été a cote de la plaque quand il a parlé de la torpeur du Media Trust. Pour etre sujet a la torpeur, il faut exister. Or le Media Trust n’a qu’une existence virtuelle. Et devinez a qui la faute ? Au Premierministre mon chez Reza Issac qui depuis des lustres refuse donner une existence legale a un conseil d’administration et a ainsi contraint ses membres a la demission. Pour un journaliste aguerri Reza Issac aurait du faire preuve de plus de rigueur et non pas se tirer une balle dans la jambe….