Une forte secousse frappe la basse-cour bleue depuis vendredi. Cet événement a le potentiel de transformer le paysage politique même si le parti des Coqs reste un poids plume en termes d’ancrage. Les conséquences des agitations au PMSD peuvent être grandes parce que l’acte de défiance de Michael Sik Yuen à l’encontre de son leader semble faire partie d’un perfi de dessein.

Personne ne peut croire que le ministre du Tourisme a pu révoquer Robert Desvaux de la présidence de la MTPA simplement pour raison d’incompétence. Si ce critère devait prévaloir, la plupart des institutions dirigées par les nominés politiques auraient été étêtées à l’heure actuelle.

Robert Desvaux a probablement été sacrifié pour des raisons plus politiciennes. Comme chacun le sait à l’intérieur du microcosme politique, cet amoureux des bals et carnavals est un fidèle du leader du PMSD. On ne touche pas à un aussi proche collaborateur du vice-Premier ministre Xavier Duval sans en avoir mesuré la portée de son acte.

D’ailleurs, la riposte a été vive. Michael Sik Yuen devra s’expliquer devant le bureau politique de son parti dès demain.

Pour l’heure, on ne peut qu’émettre des hypothèses sur la démarche de Michael Sik Yuen car celui- ci s’est retranché derrière un mur de silence. La première explication plausible tient à un futur changement d’allégeance de sa part. On peut penser qu’il n’a pas eu peur de la revanche de son leader car il est déjà assuré d’une place au PTr, et pourquoi pas, d’un ministère plus important en prime.

Il serait dans l’intérêt du PTr de l’accueillir si l’intention des Rouges est de se débarrasser du PMSD, devenu encombrant. Ce petit parti s’est senti pousser des ailes depuis qu’il sait qu’il peut faire basculer la majorité au Parlement.

Si le ministre du Tourisme se rallie aux Rouges et que, de son côté, le député Eric Guimbeau abandonne sa posture d’indépendant pour se ranger aux côtés du PTr, le PMSD ne sera plus le joker qu’il est actuellement. Dans ce cas de figure, le parti de Guimbeau deviendra l’allié du PTr aux prochaines législatives. Ce député pourrait toutefois s’empêtrer dans une histoire de charbon blanc et de charbon noir.