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Fliquons nos flics !
Un policier en service a proposé à notre collègue Guillaume Gouges d’acheter des casseroles dans un poste de police. Les Casernes centrales veulent des détails. Ce n’est que l’arbre qui cache la forêt policière. Au moins la moitié de notre force (ou faiblesse ?) policière serait engagée dans d’autres activités mercantiles, selon notre journaliste Vel Moonien , afin d’arrondir ses fins de mois.
Qui surveille nos policiers ? Le «Complaints Bureau» de la police ? L’ICAC ? La Commission des droits humains ? Ces trois institutions, hélas, ont démontré leurs limites dans plusieurs cas de dérapage des forces de l’ordre. Il nous faut une plate-forme, hors des Casernes centrales, pour signaler les infractions commises par des policiers. D’autant plus que de nos jours, avec nos «smartphones» et Internet, il est facile de mettre à nu les comportements inacceptables de bien des policiers.
Comportements qui nuisent à la majorité des agents qui font toujours honneur à leur profession. Cette éventuelle Police des polices, qui existe ailleurs, ne devrait pas pour autant être un défouloir pour ceux tentés de faire des declarations délibérément malveillantes sur nos autorités policières, mais un outil pour une veille citoyenne du «law and order».
L’Espagne est un cas d’école. Ce pays est doté d’une police ayant le respect du public. Contrairement à la police française qui n’inspire pas totalement confiance, son homologue espagnole connaît, elle, une immense popularité sur «Twitter», avec plus d’un demi-million de «followers». Chaque jour, le compte @Policia diffuse des messages qui s’adressent directement aux citoyens, en commentant aussi bien ses opérations exceptionnelles que les actions plus anecdotiques, souvent avec détails. Elle n’hésite pas à publier des messages humoristiques, à commenter ce que publient les internautes ou à retweeter les messages du public. Un véritable échange !
La police espagnole réussit sur «Twitter» parce qu’elle agit comme un utilisateur parmi les autres, en effaçant la distance, mais pas le nécessaire respect des forces de l’ordre. Les Casernes centrales devraient s’en inspirer pour refaire leur image, rétablir la confi ance et instaurer le dialogue. Pour cela, il faut agir dès maintenant et dresser des contraventions aux policiers qui ne respectent pas leur code d’éthique.
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