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Homme dépassé ?
Journaliste, historien, conférencier. Paul Bérenger tend à faire les choses à moitié. Après sa conférence déroutante sur le socialisme à la mairie de Quatre-Bornes, il a offert hier à ses admirateurs, venus principalement par solidarité, sa vision de la Chine et de la démocratie. Annoncé à grands coups de pub dans les journaux, le thème de la conférence du lider maximo ne peut que surprendre alors qu’actuellement l’opinion est surtout braquée sur la Syrie, l’Égypte, et Madagascar.
C’est vrai, comme nous le dit plus bas notre collègue Jean-Mée Desveaux, qu’il traverse une période difficile de sa vie, mais ce serait l’encourager dans une voie inutile que de louer ses cause-causeries. Comme leader du MMM, il a mieux à faire (par exemple, reprendre sa place de leader de l’opposition au timoré Alan Ganoo !). Et puis comme, Bérenger l’a dit lui-même hier : les 25 ans de Tian’an men, c’est l’année prochaine.
Si les droits humains ont été bafoués sur la place Tian’anmen, c’est parce que cette question n’a commencé à faire surface qu’à la fin des années 70, avec l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping, alors que sous Mao, les violations des droits humains étaient légion. Mais souvenons-nous : Mao jouissait d’un grand prestige auprès de nombreux intellectuels occidentaux. Il y a donc un réel paradoxe : c’est sous le régime de Deng Xiaoping que la situation du peuple chinois s’est considérablement améliorée en termes de libertés fondamentales et de progrès social - avec des millions arrachés à l’abjecte pauvreté sur une échelle jamais vue dans le monde !
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