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C’est une chute qui doit faire mal à la première institution d’enseignement supérieur du pays. L’université de Maurice a encore dégringolé cette année. Elle est au plus bas du classement des universités africaines.
L’établissement tertiaire de Réduit pointe à la 97e place d’un classement des universités africaines que vient de mettre à jour l’International Colleges and Universities. Les faits marquants de ce tableau qui peut être consulté à l’adresse http://www.4icu.org/topAfrica/ résident dans la progression des universités sud-africaines et le recul important de l’institution locale. L’UoM occupait, il y a un an, la 25e place.
Sur le plan mondial, l’université de Réduit occupe le 3190e rang, selon un autre classement (Voir http://www.webometrics.info/en/Ranking_africa ). L’UoM est en crise. Sa dégradation est largement illustrée par les classements récents, mais également par le manque de perspectives d’emploi pour ses diplômés.
Les causes de cette descente aux enfers sont multiples. D’abord, il y a eu une volonté politique de viser «un gradué par famille». Sans que les moyens adéquats ne soient mis à la disposition de l’université. Il en est résulté une massification de l’enseignement supérieur avec des conséquences néfastes pour la qualité.
Ensuite, la gestion de l’université a été rendue chaotique par les ingérences politiciennes. Elles ont provoqué la démission d’un vice-chancelier, le Pr Konrad Morgan, et pourraient expliquer le refus de l’universitaire britannique Neil Garrod d’accéder au poste de vice-chancelier. Finalement, l’UoM n’a jamais su se transformer en pôle de recherche pour soutenir le développement du pays.
Si les autorités tiennent à parachever ce tableau sombre, elles n’ont plus qu’à étendre à l’université les critères de recrutement clientéliste déjà en vigueur dans les parapublics
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