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Images brutes

30 mars 2011, 00:00

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lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Il faut jouer pour gagner. Hier, pour la huitième fois en trois ans, Rajesh Bhagwan a tenté sa chance. Il a, une nouvelle fois, demandé au Premier ministre s’il envisage d’autoriser la retransmission en direct des travaux parlementaires à la télévision. Le député MMM n’a obtenu, en fin de compte, qu’un lot de consolation. Navin Ramgoolam a seulement donné préavis d’une motion en vue de l’institution d’un comité d’élite qui aura pour tâche de défi nir les modalités de la diffusion des débats parlementaires à la télé.

Pour l’heure, les Mauriciens qui comptent sur la télévision pour s’informer sur le déroulement des travaux parlementaires n’ont droit qu’aux séquences que la télévision publique, sous contrôle politique direct, veut bien diffuser. Il va de soi que la station nationale impose une vision arbitraire et partisane des échanges. La MBC n’a pas le souci de la neutralité. Tant dans le traitement des images que celui des textes, l’information qu’elle diffuse est dénaturée. Plans et angles de vue sont déterminés en fonction des mêmes critères partisans que le sont les comptes-rendus.

Pour le téléspectateur qui souhaite une information plus complète, la retransmission des débats en direct à la télévision est indispensable. Car la télévision reste un puissant médium à Maurice malgré l’avènement des radios libres et la pluralité des titres de la presse écrite. Pour un grand nombre de ménages, la télévision constitue l’unique source d’information.

Le MMM met la pression pour une télévision parlementaire, car il sait que c’est le meilleur moyen d’assurer que l’ensemble de la population soit informé fi dèlement de son action à l’Assemblée. Il a beaucoup souffert de l’action partisane de la MBC, particulièrement effi cace sous Dan Callikan. Par exemple, le refus des ministres de répondre à des questions gênantes n’est jamais mentionné par la MBC. Un tel silence embarrassé sera perceptible en cas de diffusion en direct de la tranche des interpellations. De même, les comportements peu civilisés de certains élus ne seront plus censurés car une chaîne parlementaire fait de la retransmission brute et non manipulée.

Lorsque le Parlement ne siège pas, une chaîne parlementaire organise des débats qui approfondissent les sujets d’actualité. Des débats contradictoires, pas des émissions complaisantes du type MBC.