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Inélégances
Zanimo, malades mentaux… C’est dans ce registre pitoyable de l’insulte que le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, est allé puiser pour répondre aux critiques faites dans la presse contre son action ministérielle. Ou alors, il n’a pas conscience de la signification des mots.
Sa tentative ratée de se rattraper, quelques minutes après la diffusion de ses propos par Radio Plus, n’a pu que susciter davantage de pitié. Anil Bachoo explique que ses paroles ont dépassé sa pensée. C’est l’excuse la plus lamentable que puisse trouver un dirigeant politique de son rang pour justifier sa violence verbale à l’encontre des journalistes.
Un homme qui occupe un poste au plus haut niveau de la hiérarchie de l’État ne peut s’emporter comme un enfant impulsif. Un vice-Premier ministre est souvent appelé à prendre des decisions importantes pour le pays. Cela requiert du sang-froid, une maîtrise de soi et la capacité de garder son calme en toutes circonstances.
En revanche, insulter, c’est ce que choisissent de faire ceux qui n’ont ni la culture ni l’intelligence pour argumenter. Ils préfèrent l’attaque personnelle et gratuite.
La population attend du ministre des Infrastructures publiques des réponses claires et fermes sur les responsabilités des uns et des autres dans les drames qui ont accablé le pays récemment. Les outrances langagières d’Anil Bachoo ne favorisent pas une réflexion nationale sur les mesures à prendre pour éviter de tels drames.
Les professionnels de l’information ont le droit, comme tout autre citoyen, d’évaluer la performance des ministres et d’exprimer leur opinion sur la compétence des dirigeants. Les hommes politiques qui ne peuvent supporter cette idée sont dangereux.
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