Publicité

It’s a public affair, stupid

14 janvier 2013, 07:25

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Des groupes de pression tentent de pervertir le débat en cours sur l’affairisme et la politique.

Tandis que la presse indépendante enquête sur les conditions troubles dans lesquelles s’acquièrent les richesses des activistes politiques, ces lobbyistes essayent, eux, de jeter le discrédit sur les journalistes.

Nous n’en sommes pas surpris. Les affairistes en tout genre ont compris combien la presse est un obstacle à la réalisation de leurs affaires. Ils sont contrariés et réagissent.

Ainsi, une organisation notoire, se prenant pour la « Voix » d’une communauté, a choisi de donner une coloration ethnique à l’affaire Nandanee Soornack. De leur côté, des ONG soucieuses de préserver leurs bonnes relations avec les puissants ont participé au « lynchage » de la presse libre. L’une d’elles, connue pour les messages de félicitations qu’elle adresse aux ministres à la moindre occasion, a affirmé, sans rire, qu’il y a un complot de la presse contre les femmes ! Pour ne pas être en reste, des élus de la majorité se sont engagés dans la voie du lynchage des journalistes libres. Volant au secours de « madame- là » , Nita Deerpalsing n’a pas caché, samedi, son immense satisfaction devant les commentaires sévères du juge Domah à l’encontre de la presse.

En particulier elle s’est appesantie sur la différence entre un « gagging order » et une injonction intérimaire de ne pas publier des articles sur un sujet donné. Nos lecteurs seront plus éclairés sur l’usage des termes en question en lisant un article paru mercredi dernier dans le « Guardian » sous le titre : « Gagging order preventing Sun report on child protection scandal overturned » . Il est expliqué dans l’article que le juge a levé une « injunction brought by Bristol City Council after newspaper successfully argued story is in the public interest » . Se réjouissant du dénouement dans l’affaire, le journal écrit : « Thank God for a few judges with common sense. » Le journal n’a pas été poursuivi pour outrage à la Cour.

Dans l’affaire Nandanee, il reste à savoir quelle autorité finira par enquêter sur la prospérité subite de l’affairiste. Entre Carreau Laliane et Floréal, son cheminement a de quoi interpeller plus d’une institution publique.