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L’Amérique doit changer
Barack Hussein Obama a présenté serment comme le 44e président des Etats-Unis. Dans un discours fleuve, il a décliné son programme. Il n’a oublié ni le vent ni l’eau. C’est dire à quel point, il voulait être exhaustif. Il sait qu’il prend le navire en pleine tempête.
Ce qu’on retiendra surtout, au-delà des enjeux purement américano-américains, c’est la référence à un certain nombrilisme américain. «Le monde a changé. L’Amérique doit changer», dit-il. Jamais les Etats-Unis n’auront jamais été unis. Jamais ils n’auront été aussi exposés. Cette Amérique du temps des crises doit tendre la main.
Tendre la main aux musulmans, aux pays pauvres, aux idéologies contraires… Barack Obama le sait. Et il l’a explicitement énoncé. Cette nation qui fascine une majorité. Cette nation qui inspire la haine d’une minorité. Cette nation qui est supposément la plus riche au monde. La plus fière aussi de sa démocratie. De sa liberté. Cette nation-là doit changer.
Ce n’est pas uniquement parce qu’un métis aux origines africaines et musulmanes est devenu leur président que les Américains ont changé. C’est maintenant que l’aventure du changement commence pour eux.
Barack Obama donnera une indication de ses intentions une fois qu’il tranchera sur les affaires du monde. Fera-il des Etats-Unis une nation comme une autre tout en étant au centre du monde? Deviendra-t-il le leader du monde tout en n’étant que le seul président des Etats-Unis?
L’euphorie tombera dans quelque temps. Mais le monde a besoin de cette espérance dont il parle.
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