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L’attente

25 décembre 2009, 16:21

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Navin Ramgoolam a l’art de faire miroiter des beaux possibles pour tous ces éventuels partenaires. Ces jours-ci, et cela depuis quelque temps déjà, il fait croire. Il fait espérer. Il fait attendre. Néanmoins, cela finit aussi par irriter quelques-uns.

Les pires rumeurs courent ces derniers temps. Après la partielle au No. 8 et l’annonce qu’il allait jouer le rôle d’une opposition loyale, le MSM pouvait logiquement penser qu’une alliance avec le PTr était déjà faite. Sauf que les choses ne sont jamais aussi simples avec Navin Ramgoolam. Cependant, il avait annoncé que 2010, c’est l’année de la politique. Le MSM n’a pas besoin d’être impatient.

Toutefois, avec la nouvelle fable qui voudrait que Ramgoolam et Bérenger seraient en négociation, le MSM a tout lieu de penser qu’on est en train de faire un enfant dans son dos. Du coup, le leader de ce parti doit donner l’impression qu’il peut tenir sur ses propres pieds et qu’il peut aussi prétendre donner le la à la valse politique. Mais personne n’est dupe…

La question qui se pose véritablement est celle de savoir pour quelles raisons Navin Ramgoolam serait tenté de conclure une alliance avec l’un ou l’autre principal parti d’opposition. Avec l’Alliance sociale, il tente de convaincre qu’il est invincible. Ce qui pourrait être le cas. Mais il sait que sa popularité et celle de son alliance s’effriteront dans une certaine proportion dès l’annonce de la date de l’élection. Il sait aussi que, dépendant de la campagne que mènera son adversaire, il perdra une autre partie de ses «fans» qui lui vouent pourtant un soutien éternel. Si cet opposant arrive à démontrer qu’il a échoué sur sa principale promesse, à l’effet qu’il allait démocratiser l’économie soit en d’autres mots prendre aux blancs pour donner aux non-blancs pour dire les choses comme elles sont et surtout si cet opposant prouve que les possédants blancs ont au contraire beaucoup reçu de son gouvernement, Navin Ramgoolam risque de payer une note assez salée.

D’où cette porte qu’il laisse ouverte pour une nouvelle configuration électorale. Quant aux autres, ils n’ont qu’à attendre…