Publicité
La corbeille ménagère de plus en plus chère
Par
Partager cet article
La corbeille ménagère de plus en plus chère
L’augmentation du coût de la vie poursuit sa courbe ascendante depuis janvier dernier et a, en avril, atteint presque 20 % en moyenne.
Cela équivaut à près de Rs 600 de plus par mois pour un foyer modeste. Avec le prix de l’huile comestible qui va encore augmenter, suivi de celui du riz basmati – augmentation de Rs 30/kg – la situation pour les consommateurs devient de plus en plus précaire. C’est le reflet d’une situation mondiale où la sécurité alimentaire est constamment à l’agenda des pays développés, qui se tournent vers l’énergie verte à travers l’utilisation des ressources naturelles. Ces nouvelles politiques ont définitivement un impact sur l’alimentation humaine, d’où l’impact sur le coût de la vie.
Face à une telle situation, ce n’est pas une compensation salariale de quelques roupies qui viendra alléger le fardeau du consommateur. Ce qu’il faudra faire pour contrecarrer la situation, c’est revoir la politique de production alimentaire dans le pays. Et là, le ministre de l’Agro-industrie doit agir avec promptitude et dégager les politiques appropriées pour mener le pays vers une vraie autosuffisance alimentaire. L’Etat ne devra pas rester passif parce que nous produisons suffisamment de légumes pour assurer l’alimentation de la population. Il faut saluer au passage deux entrepreneurs : l’un qui s’est lancé dans la production de riz et l’autre qui a commencé un élevage intensif pour la production du lait frais.
Quand on connaît l’ampleur de notre dépendance sur l’importation des produits alimentaires – lait, grains secs, huile et autres produits de consommation courante, on se demande avec l’incertitude concernant les planteurs de cannes, si l’île Maurice ne doit pas se tourner résolument vers d’autres types de production alimentaire, en utilisant les technologies de pointe. Il suffi t de jeter un coup d’oeil sur les statistiques pour saisir l’ampleur grandissante de nos importations alimentaires. La culture hyonique a déjà fait son entrée depuis belle lurette. Pourquoi le gouvernement ne vient pas avec une politique d’encadrement technique et financier pour créer une nouvelle génération de gentlemen farmers ?
Nous n’avons ni pétrole ni ressources minières. Notre seule ressource demeure notre population. Alors que le gouvernement veut encourager l’entrepreneuriat, n’est-il pas temps de penser à l’industrie agro-alimentaire un peu plus sérieusement ? N’est-il pas temps de repenser notre politique de diversification agricole ? Pendant combien de temps nous laisserons drainer nos ressources financières pour payer notre note d’importation alimentaire ? L’île Maurice a le potentiel pour remonter la pente. Il suffi t d’un peu de volonté politique pour redresser la barque. Fini les slogans creux. Il est temps d’agir.
Et avec urgence.
 
 
Publicité
Les plus récents