Ce sont les mêmes antiennes qui reviennent en période de crise. Après des acteurs du secteur privé, c’est au tour de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’île Maurice (CCI) de soutenir que le travail ne peut être sauvé à tout prix à un moment où sévit une récession économique mondiale.

Les arguments sont connus. Le licenciement ne doit se faire qu’en dernier recours. Il faut privilégier la productivité et la compétitivité.

Tout ce discours n’est pas innocent surtout à la veille de savoir si l’Etat octroiera ou non une compensation salariale.

Il est un fait qu’il importe davantage de sauver des entreprises en cette période. Mais il n’en demeure pas moins que l’Etat, à travers l’Additional Stimulus Package, met à la disposition des entreprises une enveloppe financière qui devrait leur permettre d’être plus à même d’affronter les eaux troubles.

Ce qui est regrettable actuellement, c’est que le gouvernement tire dans un sens et le secteur privé dans l’autre. N’est-il pas essentiel, lorsqu’on est confronté à une telle tempête, d’œuvrer à obtenir une convergence d’approches?

Lorsqu’on rajoute le fait que les syndicats font présentement de l’opposition systématique, on obtient un tableau où les trois principaux partenaires- gouvernement, syndicats et secteur privé- proposent une vision et des solutions qui ne semblent convenir qu’à leurs intérêts particuliers.

Un consensus est nécessaire dans le contexte actuel.