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La résignation
Tant que les consommateurs et les usagers ne se défendent pas, ils n’échapperont pas à l’arbitraire des pouvoirs. Hier, les Mauriciens qui utilisent les transports en commun ont été contraints de mettre la main à la poche. Il leur faudra désormais débourser deux roupies de plus pour un voyage, quelle que soit la longueur du trajet. Pourtant, aucun signe de mécontentement n’a été enregistré dans les gares d’autobus.
Le public voyageur a accepté avec résignation de payer les pots cassés. La compagnie publique de transport en commun, la CNT, est mal gérée. Des nominés politiques sont aux postes de commande. L’ingérence des dirigeants politiques est décriée. Les autobus de la compagnie, en particulier ceux importés en 2007, sont touchés par la poisse. Mais c’est le passager qui doit réparer les dégâts en payant plus cher son siège.
Malgré la hausse des tarifs, il ne faut pas s’attendre à un meilleur service pour les usagers. Il n’y aura pas plus d’autobus aux heures de pointe. Ceux-ci ne seront pas mieux nettoyés. Ce ne sera pas plus sûr de se déplacer en bus. Rien de tout cela. Car les revenus additionnels qu’engrangera la CNT ne sont pas destinés à améliorer le service mais à pallier les carences de gestion.
Une révolte des usagers aurait été une réaction légitime à la hausse de tarifs. D’autant plus que les autres compagnies, mieux gérées, ne réclamaient pas d’augmentation. Mais on ne descend plus dans la rue à Maurice. Les citoyens, même si fl oués et tondus, choisissent de rester chez eux. Jayen Chellum a beau lancer des appels à la désobéissance civile, il ne fait toujours pas trembler les dirigeants.
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