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La réforme qui ne se fera pas
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La réforme qui ne se fera pas
Un certain consensus politique s’est dégagé sur la nécessité d’interdire les leçons particulières jusqu’à la IVe au primaire. On serait quasiment unanimes à reconnaître la pertinence de cette démarche. Cependant, sans jouer au rabat-joie, il faut rappeler que ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. Que le vrai réformisme ne se manifeste toujours pas dans un système éducatif dont le principal mal, c’est de produire les inégalités les plus criantes que ce pays puisse engendrer.
Car le diagnostic reste le même: l’objectif égalitaire du système éducatif atteint des résultats contraires. Nous avons hérité d’une structure éducative ségrégative et nous continuons à reproduire ce modèle décennie après décennie.
Je l’ai déjà souligné. Nos dirigeants politiques, quels qu’ils soient, se montrent toujours moins pusillanimes lorsqu’il s’agit de réforme économique. Ils trouvent toujours, dans ce dernier cas, la volonté politique pour mettre en place la réforme.
Mais dès qu’on passe à d’autres réformes, comme celles de l’éducation, de la fonction publique et de l’Etat entre autres, toute cette volonté politique disparaît. Les groupes corporatistes qui gravitent autour et à l’intérieur du système paralysent les velléités réformistes. Mais, il n’y a pas que cela. Il y a surtout cette peur de s’aliéner des bassins d’électeurs.
Et concernant la réforme du système éducatif, changement de gouvernement ou pas, la mascarade continue: ils affirment tous mettre l’enfant au cœur du système…
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