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La vraie guerre est pour plus tard
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La vraie guerre est pour plus tard
Au dîner de fin d’année de son parti, Paul Bérenger, leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM), a exhorté ses collègues de parti et aussi les dirigeants des formations partenaires à ne pas être défaitistes. Alors que certains, au sein du parti mauve, se voient déjà porter le tonneau des Danaïdes, dans la perspective d’une joute électorale qui les opposerait à une alliance qui comprendrait le Parti Travailliste (PTr) et le Mouvement Socialiste Militant (MSM).
Le leader du MMM aura, lui, choisi d’endosser le costume du battant. Sa détermination et sa façon de pontifier sur son alliance avec le Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) et l’Union Nationale (UN) démontrent une conviction nouvelle. Mais elles témoignent aussi de la nécessité et de l’effort que le leader du MMM doit consentir pour «vendre» sa nouvelle alliance politique. Avant de convaincre l’électorat, il faut être convaincu soi-même.
Paul Bérenger sait que pour gagner les élections, il faut avant tout croire en ses chances. D’où son insistance pour une humeur combative au sein de sa troupe. Il s’agit aussi d’amener ses partenaires, Maurice Allet du PMSD et Ashock Jugnauth de l’UN, à développer une volonté de vaincre. Car si les choses en restent là, le MMM et ses partenaires risquent de se retrouver face à Navin Ramgoolam, Pravind Jugnauth, Xavier-Luc Duval, Rama Valayden, Anil Baichoo sans oublier les Sylvio Michel et bien d’autres encore.
C’est dire la difficulté de la tâche qui les attend. A moins que, et ce n’est pas une thèse à écarter, que Paul Bérenger ait gardé dans sa manche un tour qu’il nous sortira au moment qu’il considérera opportun. Si c’est le cas, l’épreuve de force qu’il a déclenchée n’est qu’un simulacre de confrontation. La vraie guerre est pour plus tard.
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