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Le doute s’installe
Beaucoup pensent que le MMM et le MSM sont sur la bonne voie pour réaliser le remake de 2000. Pourtant, rien n’est moins sûr. Les observateurs relèvent quelques détails qui clochent dans le processus.
Il existe des signes précurseurs qui reflètent une dégradation des relations entre les deux partis.
Les premiers indices sont apparus dès lundi.
Une fois passée la phase d’euphorie qu’ont entraînée les deux derniers discours d’Anerood Jugnauth, les militants des deux formations ont été sensibles à des indices qui ne trompent pas.
D’abord, il y a eu l’issue infructueuse de la première rencontre SAJ-Bérenger, à La Caverne. Chacun s’attendait à une consolidation du rapprochement entre les deux partis. Les observateurs prévoyaient des résultats concrets et des annonces fracassantes après cet événement.
Il n’en fut rien. On a eu droit à quelques platitudes prononcées par les deux leaders à la sortie, sans plus.
On ne peut que conclure que les deux partis éprouvent de la peine à harmoniser leurs positions.
Le niveau des rapports entre eux a même reculé d’un cran, alors que les militants de base pensaient que les relations seraient dopées par la démission d’Anerood Jugnauth. En effet, alors qu’il avait été annoncé que SAJ allait désormais présider les réunions conjointes MMM-MSM, on devait apprendre qu’il n’y participera, finalement, qu’en tant qu’observateur.
De plus, l’atmosphère lourde qui a régné pendant la réunion du Bureau politique (BP) du MMM, lundi dernier, était un indicateur de la difficulté des deux partis à s’entendre sur un grand nombre de sujets. Les propos tenus au BP indiquaient que les négociations avec le leader du MSM, Pravind Jugnauth, étaient plus ardues que prévu. Le scepticisme était né.
Si les négociations devaient achopper pour une raison ou une autre, le MMM va sans doute privilégier l’option d’une lutte triangulaire.
Dans ce cas, une réforme électorale avec une dose de proportionnelle serait à son avantage.
Quant au MSM, ses choix sont limités.
Il reste maintenant à savoir si la réunion prévue pour demain, en présence d’Anerood Jugnauth et de Paul Bérenger, pourra arranger les choses. Au cas contraire, le MMM pourrait repousser l’assemblée des délégués, fixée au 14 avril. Parce que le coeur n’y est plus.
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