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Le génocide

21 mars 2013, 07:27

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Le génocide

Stop à l’impunité. Les auteurs du génocide perpétré contre les Tamouls au Sri Lanka doivent être traduits en justice. Un pas vers cet objectif pourrait être fait aujourd’hui. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies est appelé à voter une résolution pour s’assurer que le Sri Lanka se conforme aux normes internationales de justice et que les crimes commis contre la minorité tamoule ne restent pas impunis.

 
C’est pour la deuxième fois en deux ans, qu’une résolution américaine accusant Colombo de mépriser la justice sera présentée devant le Conseil. Malgré les appels précédents qui ont été lancés en direction du gouvernement sri lankais, aucune enquête n’a été menée jusqu’ici sur les allégations graves de crimes de guerre et violations des droits humains.
 
Il est vrai toutefois que la communauté internationale, dans son ensemble, n’a pas tout fait pour mettre la pression sur le Sri Lanka. Par exemple, le Commonwealth n’a pas hésité à désigner le Sri Lanka comme l’hôte de son prochain sommet, prévu pour novembre. Seul le Canada a fait part de son malaise de participer à cet événement. Il estime que le Sri Lanka doit d’abord rendre des comptes au sujet des crimes de guerre commis contre son peuple.
 
La tenue du sommet du Commonwealth au Sri Lanka est inacceptable, selon le Canada, un pays qui respecte la démocratie et les droits de la personne. Bien entendu, Maurice, elle, n’a eu aucun scrupule à confi rmer sa présence à Colombo. Cette absence de prise de position de Port-Louis peut être comparée à l’embarras indien d’agir de manière décisive. Les tergiversations de Delhi ont d’ailleurs poussé le DMK, un allié tamoul du parti au pouvoir, le Congrès de Sonia Gandhi, à claquer la porte cette semaine.
 
La guerre civile au Sri Lanka a fait, sur 25 ans, quelque 100 000 morts, dont la plupart appartient à la minorité tamoule. D’après les Nations unies, jusqu’à 40 000 civils tamouls ont péri alors que l’armée sri lankaise menait son dernier assaut contre l’Eelam tamoul en 2009. Le gouvernement de ce pays avait promis des mesures adéquates pour faire respecter les principes de la justice. Il n’en est rien jusqu’à maintenant.