Barack Obama vient de recevoir le prix Nobel de la paix 2009. La première réaction au sein de la rédaction a été de se demander ce que le président américain a fait, seulement quelques mois après son investiture, pour mériter ce prix? La réponse officielle du jury de ce prix est le fait qu’Obama est récompensé: «pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples.»

Pourtant, on est toujours en droit de se poser des questions. Concrètement, qu’est-ce que Obama a réalisé? En fait, on en vient à penser que ce n’est pas tant la personne d’Obama qui reçoit ce prix qu’une aspiration à un autre monde et le symbole d’ouverture, à tous les points de vue, qu’il incarne.

Après les années Bush et une vision unipolaire du monde, Barack Obama est apparu sur la scène mondiale comme un message d’espoir. Même s’il ne peut encore présenter de bilan probant, comme par exemple sur le conflit israélo-palestinien, le président américain a sorti les Etats-Unis de l’unilatéralisme. Ce pays, qui était par moments tenté de jouer au gendarme du monde, apparaît désormais beaucoup plus comme le grand frère des autres nations.

C’est ce désir d’un autre ordre mondial, qui repose sur un ensemble de valeurs nouvelles, qui s’exprime à travers ce prix accordé à Obama. A la base de cet ordre se trouve le concept de diversité.

C’est cette même diversité qu’incarne Obama, le métis. Pendant la campagne précédant les dernières élections américaines, le monde a été porté par un souffle d’ouverture. Le monde est en marche dans une dynamique de partage et d’échange. Barack Obama en est le symbole.

Ce prix vient, en quelque sorte, dire aux citoyens du monde que vous avez raison d’exprimer de nouvelles aspirations, que le monde mérite une autre histoire que celle qui s’est écrite ces dernières années et que l’avenir est dans la mixité.

Un message très pertinent pour Maurice aussi…