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Le puzzle Jin Fei

12 septembre 2013, 09:05

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Le puzzle Jin Fei

Il y a sept ans, le gouvernement annonçait un projet pharaonique à Riche-Terre. Un nombre faramineux d’emplois devaient y être créés. Le projet allait attirer un investissement colossal. Le rêve ne s’est pas concrétisé. Le réveil a été brutal.

 

Aujourd’hui, les riches terres, d’où ont été expulsés des petits planteurs mauriciens pour faire de la place aux gros industriels chinois, restent désertes. Point de buildings ou d’hôtels. Pas d’usines non plus. Sur le site en question, il y a juste un petit entrepôt.

 

Les premiers industriels annoncés, ceux de Tianli, n’ont même pas pointé le bout du nez. La société Jin Fei, qui devait prendre possession de la zone économique chinoise à Riche- Terre quand Tianli s’est désisté, a fait faux bond également. C’est finalement un groupe inconnu qui surgit de nulle part pour prendre le relais. Il s’agit d’une société appelée le Cin-Gin. C’est ce qu’annonce, vendredi dernier, un communiqué du Conseil des ministres. Le troisième épisode du feuilleton vient de commencer.

 

Mais on peut être sûr que le suspense est garanti jusqu’au bout. La partie chinoise avait réclamé que certaines dispositions de l’accord demeurent confidentielles. Les questions vont donc subsister pendant longtemps encore .

 

En particulier, on se demande si le pays n’a pas été doublement floué. Non seulement les chantiers promis ne sont pas ouverts, mais les Chinois cherchent à louer aux Mauriciens ces mêmes terres obtenues à bail du gouvernement.

 

La population s’interroge sur le sort de ces 500 arpents situés à deux pas de la capitale et cédés à des étrangers. Dotée, aux frais de l’État mauricien, de toutes les infrastructures requises, la zone intrigue les Mauriciens. Reste à savoir si la fantomatique société Cin-Gin peut insuffler la vie à cette ville-fantôme.