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Le réveil a sonné

16 août 2012, 08:36

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Après plusieurs semaines de fl ottement dues aux liaisons contrariées des principaux partis, la politique reprend ses droits. Ainsi, dans les jours qui suivent, l’opposition devra s’intéresser, finalement, à ce qui fait partie des préoccupations immédiates de l’électorat.

Parmi les questions majeures auxquelles l’opposition devra prêter attention figure la tenue des municipales. Voilà un sujet qu’elle a oublié de traiter, considérant qu’il était plus urgent de négocier sur la réforme électorale et la II e République plutôt que d’insister sur le respect des droits fondamentaux des citoyens.

Le bon sens revenu, une nouvelle phase de la vie politique démarre. SAJ a renoué avec le terrain mardi à Petit Raffray. Au MMM, le vent d’euphorie qui a fait croire qu’il existe un raccourci vers le pouvoir a cessé de souffler. Les conciliabules avec les travaillistes sont stoppés.

Le mirage de l’Hôtel du gouvernement disparaît et le MMM retombe sur terre.

Le PTr, de son côté, a probablement déjà digéré son échec à maintenir les alliés du remake 2000 éloignés pour de bon. Les rouges vont donc commencer à passer dès cette semaine à l’étape suivante et échafauder un nouveau coup fourré destiné à mystifi er des mauves trop crédules.

Nos politiciens, plus soucieux des alliances et des mésalliances que de démocratie, étaient occupés ailleurs pendant que les droits démocratiques des Mauriciens étaient bafoués. Le nonrespect du calendrier électoral est une question sérieuse mais elle a été traitée avec légèreté à la fois par la majorité et par l’opposition.

Dans quelques semaines, cela fera sept ans que les habitants des villes ne se sont pas rendus aux urnes pour élire les conseillers municipaux.

Les dernières élections municipales ont été organisées en octobre 2005. De même, les villageois ont renouvelé la composition des conseils de districts pour la dernière fois en décembre 2005. Or, le mandat d’une administration régionale a une durée légale de cinq ans.

Le nouveau Local Government Act a été adopté depuis le 8 décembre dernier. Huit mois après, on ne sait toujours pas quand le droit de choisir leurs élus locaux sera restitué aux habitants des villes et des villages. C’est la question qui doit désormais être au coeur du débat politique.