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Le verre à moitié plein

23 décembre 2010, 08:11

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L’habitude est à la critique, au pessimisme, au reproche, à la satire, aux plaintes. Bref, les informations relayées et leur analyse font souvent ressortir ce qui cloche. Qu’on soit «semi-intellectuel» ou non, c’est certainement un réflexe tout à fait humain. Car quels que soient notre bord politique, nos croyances, notre parcours ou nos humeurs, nous souhaitons souvent tendre vers le mieux. Quoi de plus normal donc que de faire ressortir nos travers si c’est pour appeler des changements ou des corrections.

Pour ce numéro de «l’express iD», l’article de couverture cherche à montrer que tout ne va pas si mal.

Nos gouvernants si souvent la cible de nos critiques font aussi preuve de bonne volonté. On peut, en cette période de fêtes, le reconnaître avec un zeste de poil à gratter et sans tenir une brosse à reluire dans le creux de la main.

Parmi les bonnes nouvelles, retenons en premier lieu – d’autant que c’est encore «chaud-chaud» – le courroux du David port-louisien contre le Goliath londonien. La guerre est déclarée. Elle se jouera à l’usure. C’est une étape franchie dans nos revendications souveraines et dans la lutte des Chagossiens. Le chef du gouvernement, Navin Ramgoolam, semble bien connaître sa partition qu’il dévoilera par mesures allant crescendo.

Autre bonne nouvelle, qui nous concerne indirectement, c’est le nouveau départ d’une Afrique «mal partie» comme le disait l’agronome et spécialiste du développement français René Dumont en 1962. «Les décennies qui s’annoncent se joueront entre l’Asie et l’Afrique», estime, dans nos colonnes, le ministre congolais des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault.

Outre les potentiels et performances économiques, la classe dirigeante du continent ne pourra plus faire la sourde oreille (Gbagbo en Côte d’Ivoire doit être autiste pour ne pas le comprendre) aux populations de plus en plus sensibles et porteuses des arguments démocratiques. Les dirigeants accommodent cela «à la sauce africaine» mais grosso modo, il y a de quoi être afro-optimiste (Ghana, Botswana, Namibie etc.).

La bonne nouvelle pour nous, c’est que nous avons une carte à jouer sur ce continent qui est le nôtre et auquel nous donnons si facilement le dos. Nous avons des atouts qui tiennent à nos hommes et femmes, à leur inventivité et à leurs compétences. Les clichés de l’Afrique doivent être dépassés pour que nous soyons partie prenante du décollage africain.

Le pessimisme ne saurait être de mise en cette période festive. Les raisons d’espérer existent. Il ne tient qu’à nous de faire en sorte qu’elles foisonnent tout en nous ingéniant à inviter les responsables politiques, économiques et sociaux à jouer leur rôle pour rectifier le cap quand nous nous écartons de notre intinéraire.

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