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Les animaux comptent

5 septembre 2012, 00:00

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En tant que citoyenne de l’île Maurice, dont on voudrait qu’elle soit le modèle d’un paradis, je voudrais faire ressortir certains faits que j’ai remarqués et qui m’interpellent.

Des pratiques observées dans des boutiques animalières ou plus particulièrement concernant les oiseaux qui y sont vendus.

? Une toute petite cage où plus d’une demi-douzaine d’oiseaux, telles des perruches, sont entassés. Ils n’ont même pas suffisamment d’espace pour sautiller et donner quelques coups des ailes, histoire de se dégourdir un peu.
? Les cages sont sales et malodorantes et les oiseaux sont là, toute une journée macérés dans leurs propres fientes.
? Les ailes des oiseaux sont collées et même cassées (probablement par de mauvaises méthodes de capture). Leurs yeux ont perdu toute leur brillance.
? Certains oiseaux, dits apprivoisés, sont retournés dans des boutiques par leurs propriétaires, pour être vendus à nouveau et ils se retrouvent parmi les autres pensionnaires dans la même cage. La peur de ce nouvel habitat se lit sur tout leur corps frémissant car ils n’ont jamais été en contact avec d’autres oiseaux, même s’ils sont de la même espèce.
? Quant à la nourriture et l’eau potable, leur propreté laisse à désirer.
? Dans certains cas, ces cages sont oubliées au soleil à certaines heures de la journée, où les oiseaux suffoquent dans la chaleur. Je laisse aussi les pensées libres pour deviner ce qui se passe après la fermeture du magasin, surtout pendant le weekend. Quels doivent être leurs conditions de vie dans le noir et dans un magasin mal aéré.

Les questions que je me pose sont : «Est-ce qu’il y a une loi qui protège ces oiseaux capturés et enfermés ? Si tel est le cas, comment ces lois sont appliquées et respectées? Comment cette façon de vendre les oiseaux bénéficie à notre écotourisme et à notre image de peuple intelligent ?»

J’espère que ces réflexions et interpellations motiveront les autorités concernées à prendre les décisions et les actions nécessaires pour démontrer que toutes les espèces d’animaux et nos pauvres perruches comptent pour nous. Car il y va aussi de notre bien-être et de la préservation de notre écosystème.

A. SAMEENADEN