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L’utopie socialiste

20 août 2013, 05:35

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Un appel est lancé par le leader du MMM aux socialistes de ce pays en vue de mener des actions communes. Mais les camarades auxquels Paul Bérenger a adressé son message ne sont pas enthousiastes à l’idée de refaire une plate-forme socialiste. Leur réaction était prévisible. Le socialisme est un thème archaïque et n’est plus susceptible de mobiliser les leaders syndicaux.

 

L’idéologie socialiste, elle-même, est largement dépassée. Ils sont rares ceux qui analysent encore le monde à partir d’une perspective socialiste. Avec l’avènement d’un individualisme effréné et la course pour l’argent, peu de gens défendent encore l’intérêt collectif. Aujourd’hui, les intérêts particuliers priment en toute circonstance. Aucun parti ne peut ignorer cette évolution.

 

Le MMM est un parti qui plonge ses racines dans la tradition des valeurs socialistes et on peut comprendre qu’il ne peut renier son passé. Mais ce parti a traversé presque un demi-siècle déjà. Il doit dépoussiérer sa vieille boîte à idées et faire des propositions adaptées à notre époque.

 

Avec la transformation de l’économie mondiale, il faut changer de paradigme. Ce n’est plus possible, par exemple, de préconiser la taxation jusqu’à l’étranglement pour redistribuer les richesses. Il n’est pas non plus acceptable d’avoir un État qui, par le biais des bureaucrates, étend ses tentacules partout. Les allocations universelles, les subsides et les prestations sociales comptent parmi les autres préceptes du socialisme qui sont désormais désuets. La libre entreprise et la compétitivité comptent parmi les notions qui ont remplacé les anciennes idées.

 

Certes, Paul Bérenger a, historiquement, une attitude de classe. Les valeurs de justice, d’égalité et de solidarité ainsi que le sens de l’intégrité et de la morale ont marqué sa carrière politique. Mais personne ne peut inverser la marche de l’histoire. L’utopie socialiste, c’est bien fini.