Pas un jour ne se passe depuis l’assassinat de Michaela Harte au Legends sans un article dans la presse étrangère évoquant cette tragédie pour clouer la destination Maurice au pilori.

Il faut dire que l’émotion y est sans cesse présente depuis compte tenu de la personnalité  de la victime, de son récent mariage en grande pompe, de la raison romantique de son séjour à Maurice – une lune de miel – et aussi du rayonnement de ses parents en Irlande.

Tous les ingrédients ont été ainsi réunis pour que cette affaire prenne une dimension planétaire et pour que le scandale frappe Maurice de plein fouet.
Une autre touriste, d’extraction plus modeste dans un établissement hôtelier moins prestigieux, en vacances normales… bref un couple moins glamour se retrouvant dans cette situation douloureuse n’aurait pas provoqué l’emballement des médias.

Or, cette affaire nous a signifié qu’il y a un prix fort à payer pour de telles opérations touristiques surtout quand toutes les précautions n’ont pas été prises pour assurer la sécurité de nos visiteurs.

C’est maintenant que les langues se délient pour nous faire savoir que les vols dans les établissements hôteliers sont fréquents mais que tout est fait pour les étouffer afin de ne pas mettre en péril notre industrie touristique. Pour ne pas provoquer l’ire des touristes, les hôtels font d’énormes concessions aux victimes donc pour éviter des retombées publicitaires négatives.

Toutefois, d’une manière générale, on ne peut occulter des nouvelles relatives aux agressions des touristes  dans nos rues et encore moins quand ils se font arnaquer de manière éhontée dans nos magasins ou au marché central….

Mais l’affaire Harte est tout autre. Les dégâts causés à notre image de destination de rêve, de destination paradisiaque sont presque irréparables. La presse internationale semble s’être déchaînée et il faudra que l’émotion s’atténue pour qu’une contre-campagne soit organisée pour faire comprendre que ce n’était qu’une douloureuse parenthèse… sans occulter toutefois certaines responsabilités.

L’on rirait presque de cette initiative de se ruer vers Singapour pour la formation de notre personnel hôtelier. Comme si nous n’avions pas une solide expérience dans ce domaine….pour savoir, par exemple, qu’avant tout recrutement dans ce secteur névralgique, il faut un screening de haute vigilance doublé d’un certificat de moralité. Ce qui est la moindre des choses… pour éviter que l’on retrouve des touristes détroussés ou étranglés dans leurs chambres d’hôtel…