Manchester City 4 Manchester United 1. Même si on pourrait avancer la thèse de l’accident ou du jour sans, l’inquiétude est de mise dans le camp des Red Devils. La démonstration d’Agüero et ses sbires, hier, dans le sommet du championnat anglais, était si nette qu’elle rappelle de bien douloureux souvenirs aux champions en titre.

Deux ans après le fameux «Why always me», en référence au t-shirt arboré ce jour-là par Mario Balotelli après la mise à mort de United par City, 6-1, à Old Trafford, le 23 octobre 2011, les Sky Blues semblent vouloir à nouveau réécrire l’histoire. A leur façon.

A la recherche d’un match référence pour son premier choc en Premier League, le nouvel homme fort des Citizens, Manuel Pellegrini, a réussi un coup de maître. L’Ingénieur, adepte du beau jeu, a été bien aidé par les performances de Samir Nasri (de retour en grâce), Yaya Touré (toujours aussi impérial au milieu), Sergio Agüero (enfin à son vrai niveau) et la recrue Alvaro Negredo (dont la présence physique a perturbé l’arrière-garde mancunienne).

En face, seul Wayne Rooney aura été à la hauteur du choc. Résultat, c’est le plus mauvais début de saison de Man Utd depuis 8 ans. Lorsqu’il avait terminé 3e du championnat. On n’en est certes pas là, mais le pauvre David Moyes va encore en prendre pour son grade.

Critiqué après la défaite contre Liverpool, il avait su tirer son épingle du jeu avec une performance de choix la semaine dernière en Ligue des champions (4-2 contre Leverkusen). Mais hier, ses choix sont susceptibles d’alimenter de nouvelles discussions de bistrot.

Privé de son point d’encrage Robin van Persie (blessé à l’aine) devant, il n’a pas su trouver une alternative. Pourquoi faire confiance à Welbeck et pas Chicharito ? Pourquoi avoir mis Fellaini dans l’axe ? Pourquoi mettre Young sur un côté et pas Nani ? La liste des griefs est non exhaustive. Moyes se serait bien passé de tout ça à deux jours de recevoir Liverpool et Luis Suarez pour le 3e tour de la Capital One Cup…