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Mathématiques parlementaires

26 septembre 2012, 07:41

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Qu’y a-t-il de commun entre Célicourt Antelme, William Newton, R. K. Boodhun, Maurice Curé et, disons, le Dr Ramgoolam père et Maurice Paturau ? Ces hommes ont tous siégé en tant que membres nommés au sein de nos instances législatives. Ainsi de la Constitution de 1885 qui permit d’ajoindre un petit nombre d’élus aux membres nommés, du cens Beaugeard à notre système trinominal de 1967, on a toujours vu réduire le nombre de parlementaires non-élus. On avait pu croire que tel était le mouvement de l’histoire. Jusqu’à ce Paul Raymond Bérenger suggère de conférer aux partis politiques un droit régalien d’adouber, d’ordonner, d’instituer parlementaires et législateurs. À l’abri de toute requête de légitimité à laquelle pourrait dignement répondre le suffrage universel.

L’homme ayant été du mauvais camp pour ce qui est de l’esclavage, on a surtout retenu cette facette sombre des combats d’Adrien d’Epinay. Mais la justice implique qu’on rappelle qu’il est revenu de Grande-Bretagne, en 1831, avec ce que l’on peut considérer comme deux avancées : la liberté de la presse et l’accord de Londres pour nommer des Mauriciens au Conseil de gouvernement. Après cela, il fallut attendre plus d’un demi-siècle pour qu’une nouvelle Constitution soit adoptée, que les premières élections soient tenues l’année suivante. Entre-temps, il y avait eu une forte demande de réforme, un comité avait été nommé, entendant les délibérations quant au cens. Après ces élections de janvier 1886, le gouverneur Pope Hennessy, nomma au conseil des candidats battus, dont William Newton, et cela provoqua un vrai ressentiment dans la Colonie, les Mauriciens, dès cette époque, considérant que la volonté des électeurs devait être mieux respectée, pas soumise à des correctifs arbitraires.

Voici quelques années, Paul Bérenger déclarait que l’histoire de Maurice commençait vraiment en 1936. Il fallait entendre par là que ce sont les premiers mouvements ouvriers qui ont donné du sens à nos rapports de force. Cela faisait peu de cas des épopées d’Amand Esnouf et d’Auguste Esnouf mais, comme personne ne  considère Bérenger historien, ça ne nous coûtait rien de le laisser braire. Mais le drame, c’est que notre historien du dimanche se considère aussi expert constitutionnel. 62+20+8 = zéro pointé !