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Maurice et ses choix

12 janvier 2009, 13:39

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La décision de geler les relations diplomatiques avec Israël est pour le moins radicale.

Le gouvernement de l’Alliance sociale n’a pas froid aux yeux. On peut être d’accord ou non avec lui mais il faut reconnaître qu’il n’a pas tergiversé sur la posture à adopter par rapport à Israël. En décidant de revoir les activités du Consulat honoraire israélien à Maurice, la majorité de Navin Ramgoolam prend position contre les agressions dont sont victimes les Palestiniens de Gaza.

Acte de courage ou calcul purement électoraliste? Les irréductibles trancheront dans l’un ou l’autre sens. Il n’empêche qu’une décision comme celle-là a dû être prise après mûre réflexion. En engageant la République mauricienne dans cette voie, le gouvernement doit avoir pris la pleine mesure des implications que comporte son choix.

Dans le fond, la voix mauricienne compte pour peu. Dans la forme, c’est un geste symbolique qui procède de multiples considérations.

Retenons les faits. C’est au dernier Conseil des ministres que la décision est prise. Ensuite, ce sont quelques ministres et députés de la majorité qui vont manifester aux côtés de ceux qui organisent une «marche pacifique» pour dénoncer Israël, le 9 janvier. Enfin, Navin Ramgoolam n’a toujours pas fait de déclaration publique sur son choix.

C’est entendu. Le général ne va pas à la guerre. Il y envoie ses lieutenants. Et pour ne pas changer, c’est le toujours zélé Rama Valayden qui se trouve sur le front. C’est comme si le ministre de la Justice a fait le choix d’exécuter, à lui seul, la sale besogne à chaque fois que c’est nécessaire. Mais c’est son problème!

La vraie question est de savoir ce que signifie ce geste du gouvernement. Il ressemble fort à ces décisions qu’on prenait à l’époque où le mouvement des non-alignés existait toujours. Aujourd’hui, les donnes sont différentes. D’autres recours existent pour faire entendre sa voix.

Si le gouvernement est sincère dans son choix, il devrait initier une action qui transcende nos côtes. Et là, on n’aura plus de doutes…