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Mauriciennes, Mauriciens

1 mai 2012, 09:30

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Dans la présente édition de l’express-iD, de nombreux citoyens déplorent le fait que les politiques se servent de ces rassemblements du 1er Mai pour nous sortir les mêmes balivernes.

Ils n’ont pas tort. Toujours les mêmes lieux communs, les mêmes poncifs, les mêmes avanies…

Le comble dans l’histoire, c’est que nous serons des milliers à les applaudir pour ces crétineries.

Ici, on annonce des révélations, là un invité surprise.

On ne va pas se priver de s’extasier devant tant de tartufferies !

Toutefois, l’essentiel est ailleurs. Dans notre tente bazar, comme le dit si bien le prêtre Alain Romaine. Dans un vécu qui rime avec des incertitudes au quotidien pour des dizaines de milliers de Mauriciens. Au lieu d’être destinataires d’un message creux, nous ferions mieux d’envoyer un message à nos politiques. Les années passent et se ressemblent dans le calendrier politique. On a fait du 1er Mai un rendez-vous électoral annuel.

Les sables sont mouvants et, pourtant, on s’y engouffre de son plein gré !

Il y a des pratiques auxquelles il convient de mettre un terme. La politique ne peut pas se résumer à l’insulte et à la médisance. C’est encore moins le briani qu’on prend à la plage après les meetings du 1er Mai. Elle est censée être beaucoup plus noble. Refusons de céder aux sirènes du populisme. Inventons-nous une autre éthique politique. Nous en sommes capables. Si le bestiaire politique ne peut pas se changer, c’est à nous de provoquer le changement. Il est vrai qu’il y a certains politiques qui souhaitent faire les choses autrement. Mais, ils se laissent vite rattraper par le sérail et la realpolitik. Les caciques n’aiment pas le changement. Cependant, ils ne se priveront pas, à la veille de chaque élection, de nous promettre le changement.

Tout système est fait pour être remis en question. La politique mauricienne refuse de se soumettre à cette logique. Et il y a toute cette complicité entre les différentes formations politiques qui fait que ses acteurs se couvrent les uns les autres. Ils semblent ne plus savoir faire de la politique autrement que dans le populisme et le sectarisme. Nous nous laissons prendre au piège et acceptons sans broncher la dévaluation de notre citoyenneté.

Les choses peuvent-elles changer ? Oui, si nous retrouvons, en tant que citoyens, un certain sens de l’éthique. Si, nous refusons le briani et les autres «cadeaux» qu’on nous donne en période de campagne électorale. En fi n de compte, la classe politique changera si l’électorat lui-même change de réflexe. Que dire à la fi n sinon que c’est un jour férié le 1er Mai. Qu’à ce titre, il y a tant de choses à faire qu’on n’a pas l’occasion de faire en jour de travail…