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Medpoint ll ?

25 juin 2012, 12:11

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C’est une affaire qui ressemble au scandale MedPoint, allègue l’opposition. Même le très officiel Bureau de l’Audit avait attiré l’attention sur des aspects inquiétants de ce dossier. Il s’agit de l’achat, en 2008, de 7 000 licences Microsoft au coût de Rs 233 millions.

Le leader du MSM accuse l’Etat d’avoir fait l’acquisition de ces licences malgré un avis.

Contraire des techniciens du ministère des Technologies de l’information et de la communication.

Il affirme que le prix payé, soit Rs 25 000 par licence, était supérieur à ce qui se pratiquait à l’époque, soit Rs 10 000. Il juge que le procédé de «direct procurement» utilisé pour cet achat était illégal. Finalement, il met en cause le Premier ministre et allègue que celui-ci aurait personnellement autorisé la signature de l’accord.

Navin Ramgoolam était en déplacement officiel lors de la dernière séance du Parlement et ne s’est pas encore expliqué sur la question.

En attendant sa version, le député Jugnauth a déposé un document à l’Assemblée nationale qui indique que le 27 juin 2008, le secrétaire au Cabinet a écrit au secrétaire financier pour l’informer que le «Prime minister has authorized you to sign the Microsoft Enterprise Agreement (MEA)».

Quant à la décision de ne pas recourir à un appel d’offres dans ce cas, elle est justifiée, selon le ministre de tutelle, par les dispositions de l’article 25(2) (b) du Public Procurement Act.

L’opposition réplique que les conditions exigées par cette section de la loi n’étaient pas réunies. Au sujet de l’avis défavorable des techniciens, le ministre reconnaît que «my Ministry initially questioned and opposed the number of licences to be acquired». Il fait tout de même ressortir que les récentes statistiques prouvent que l’achat était justifié. En mai de cette année, soit quatre ans après l’acquisition des logiciels, il restait 318 licences non exploitées sur les 7000 achetées.

En tout cas, pas plus tard que l’année dernière, le directeur de l’Audit observait que «Almost three years after the signature of the MEA, limited benefits have been obtained from the products acquired». Il y a un gaspillage présumé de fonds publics. Un éclairage sur l’affaire serait utile.

 

Raj MEETARBHAN