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Mélodrame

18 septembre 2013, 05:23

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Les tripartites, dont le coup d’envoi est donné cet après-midi, obéissent à un rituel immuable. Patronat et syndicats se mettent autour d’une table et partent à la recherche d’une impossible convergence de vues. Ils engagent un dialogue de sourds, puis tombent dans le mélodrame avec des walk-out et des échanges outranciers. Le suspense est ménagé jusqu’au bout quand le ministre des Finances sortira un papier chiffonné sur lequel il avait, dès le départ, écrit le montant de la compensation salariale.

 

Il n’est dans l’intérêt de personne de maintenir le système actuel des tripartites. Les syndicats ont compris que c’est un leurre. Les patrons savent que la situation ainsi créée exacerbe les tensions et affecte le climat des affaires.Tous perdent à ce jeu.

 

Surtout, les conséquences pour le pays peuvent être graves. Imposer le même taux d’augmentations à tous les secteurs d’activité, qu’ils soient en croissance ou en difficulté, est contraire au bon sens économique. Un taux uniforme est appliqué à l’ensemble du secteur privé. Cela ne tient pas compte de l’état de santé des différents pans de l’économie.

 

La logique voudrait que les syndicats discutent, au cas par cas, avec les patrons pour les hausses salariales. Ainsi, les secteurs prospères qui ont la capacité de payer ne seraient pas logés à la même enseigne que les PME qui se battent pour leur survie.

 

Si on veut respecter la logique, il faut également introduire le facteur de la productivité dans l’équation de la compensation salariale. Sans doute, chacun souhaite que la courbe des salaires puisse suivre fi dèlement l’évolution du coût de la vie. Mais, sans des gains de productivité, les hausses salariales compromettent la croissance et la création d’emplois. On dit alors que la compensation est payée en monnaie de singe.