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Moraliser les banques ? Une tâche mondiale
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Moraliser les banques ? Une tâche mondiale

L’effondrement de la banque américaine Lehman Brothers, le 14 septembre 2008, marque, pour beaucoup, le début de la crise économique mondiale, la plus grave depuis la Grande Dépression de 1930. Même le président américain Barack Obama, n’a pu s’empêcher de marquer l’évènement d’un discours moralisateur.
Tout en admettant la portée symbolique de la faillite de Lehman Brothers, on fera quand même remarquer que la crise économique mondiale avait commencé vers mi-2007 avec la crise des crédits hypothécaires toxiques. Bon, on ne va pas chipoter.
L’essentiel, c’est qu’un an plus tard, le bout du tunnel semble être en vue. Nous n’avons pas assisté à une remise en cause du système capitaliste, comme l’espéraient certains, et l’économie de marché reste toujours le modèle car on n’a rien inventé de mieux depuis. Le capitalisme, c’est comme la démocratie, il n’est pas parfait, mais on n’a pas encore trouvé mieux.
On peut regretter toutefois, que cette crise n’ait pas été l’occasion saisie pour mettre de l’ordre dans le système financier mondial. Tâche difficile, certes. D’abord, parce qu’il découle d’un ordre mondial et qu’il faut une approche concertée internationale pour y remédier.
Prenons la très médiatisée polémique sur les bonus des traders et dirigeants des banques. Les chiffres sont choquants mais sont-ils plus choquants que les 94 millions d’euros versés à quelqu’un pour taper dans un ballon ?
D’autre part, au nom d’une philosophie socialiste, peut-on s’opposer à ce que quelqu’un soit rétribué à hauteur de sa contribution réelle à la création de la valeur dans son entreprise? Dans cette optique, on aurait pu aller plus loin en partageant les gains avec l’ensemble des salariés. Sans le «backoffice », les «traders» seraient bien embêtés. Mais le vrai problème est qu’un pays isolé ne peut mettre fin aux bonus sans courir le risque d’assister à l’exode de ses « traders » vers d’autres pays où les bonus sont encore pratiqués.
Un mot sur Maurice avant de conclure. Lehman Brothers et la crise qui a transformé le paysage bancaire international sont à des années lumière de nos préoccupations. Il n’y a pas eu de crise bancaire à Maurice et pas de crise du crédit. Les autorités ont eu raison d’en vouloir à Moody’s.
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