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MSPCA: toutou ou rien

30 janvier 2014, 09:59

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MSPCA: toutou ou rien

Mardi après-midi. En errant à Rose-Hill, mes papattes – size 40 – me guident jusqu’au quartier général de la «Mauritius Society for the Prevention of Cruelty to Animals» (MSPCA). Je vais établir leur pedigree. J’ai un mal de chien à trouver la niche mère. Le panneau indicateur, taille Boule et Billboard, fait le cabot. Ma truffe finit tout de même par me conduire au fox terrier principal. Un gentil gardien-réceptionniste à la tête de boxer fait le chien de garde. Je ne montre pas patte blanche.

 

À l’accueil, le monsieur affiche un air de chien battu. Je viens rendre visite aux toutous, dis-je. J’ai l’espoir de trouver un petit compagnon à mon Pompon, qui, à 84 ans en âge chien, n’a toujours pas trouvé chaussure à son coussinet. Patientez, me dit-il.

 

L’oreille dressée, j’entends des miaulements de détresse à côté. Quelques instants après, un maître-chat ressort avec une boîte en carton, les yeux embués de larmes. Je vais aux nouvelles. Il m’explique que des gens dégueulasses ont ébouillanté son «bébé». Qui a pour habitude de le réveiller tous les matins, à 5 heures. Nom d’un chien, tant d’amour, ça me fend le coeur de pierre. Il faudrait leur Chat Botté le derrière, leur filer la pâtée aux salauds qui ont fait ça !

 

Dans la cour, j’aperçois une piste de dressage rikiki. Sur le mur du chenil, La Belle et Le Clochard me sourient. Un air triste se dégage de ce lieu. La vie de chien, sans doute.

 

Nous passons une porte grillagée et je tombe museau à museau avec le meilleur ami de l’homme. Émeute de chiens. Tous se mettent à aboyer d’une seule voix, grands, petits et moyens. « Adopte-nous », semblent-ils me dire. « Prends-les tous tous », me dit mon for intérieur. J’ai envie de leur tenir compagnie, à ces animaux.

 

Le guide toutouristique m’explique, d’une voix empreinte de Lassietude, qu’en général, ils ne restent pas longtemps dans leur cage. Ils trouvent des «parents» dans un délai de trois mois. Seuls ceux qui sont malades sont «pike». J’ai du mal à gober cet os qui, tel un chat, me reste en travers de la gorge.

 

La morale de l’histoire ? Si un toutou t’as envie de prendre sous ton aile, n’hésite pas, fonce, il y en a à la pelle. Et sois-en sûr: il te donnera son amour inconditionnel.