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Ne tirez pas sur les radios libres

26 novembre 2012, 14:38

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On pourrait reprocher certaines faiblesses aux radios privées, mais surtout pas «de pervertir la démocratie». Le président de l’«Independant Broadcasting Authority» (IBA), Trilock Dwarka, a employé un argumentaire réducteur pour bannir la parole des auditeurs sur les chaînes libres à deux semaines des élections municipales.  

Citer en exemple les démocraties occidentales, brandir le risque d’abus de liberté de parole sur les ondes libres, sans pour autant rappeler à l’ordre la propagandiste radiotélévision nationale, relève d’un pur abus d’autorité. Le régulateur a créé un sentiment de malaise en interdisant, dans la précipitation, aux radios libres la diffusion en direct la parole des auditeurs sur l`actualité politique. C`est une censure qui ne dit pas son nom à deux semaines du scrutin municipal.

Radio Plus, Radio One et Top FM ont demandé, ce lundi matin 26 novembre au siège du régulateur, que «les auditeurs puissent s’exprimer sur le déroulement d’une campagne électorale jusqu’à 48 heures précédant les élections», pas deux semaines avant. Au nom d’un principe démocratique et non d’une confraternité aveugle, nous appuyons la position adoptée par les représentants des radios libres.

La popularité écrasante des stations privées face aux radios gouvernementales qui disposent de meilleures logistiques, de moyens financiers incomparables, leur a conféré le statut d’indicateur de la température du pays et d’exutoire émotionnel. L’expression des auditeurs a un effet cathartique sur la société.

Plus on tentera de museler les fréquences libres, plus le gouvernement fera monter la pression dans la cocotte insulaire. Tirer sur les radios libres, c’est comme se tirer dans les pattes. Surtout par les temps qui courent.