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Non, merci madame Nandanee

7 janvier 2013, 07:21

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Le ciel l’a dotée de grands pouvoirs mais pas celui de mettre au pas la presse indépendante.

Nandanee Soornack, la dame qui a surgi de nulle part pour défrayer la chronique, veut donner des leçons de comportement aux journalistes.

Nous n’avons pas besoin de cela.

Nous préférons respecter les principes fondateurs que nous ont légués les pionniers qui ont forgé l’identité de ce journal. Ils nous ont appris notamment l’éthique qui règle la conduite morale du journaliste. C’est dans le respect de ces valeurs que « l’express » poursuit sa route.

Ainsi, conformément à notre tradition, nous nous intéressons aux faits privés que lorsque l’intérêt général l’exige. Les adultères des élus ou les bulletins de santé des politiques, par exemple, ne seront jamais exposés dans ce journal. Sauf quand ils ont un impact sur la vie publique.

Autant nous nous battons pour la transparence totale sur la vie nationale, autant nous nous interdisons le droit au voyeurisme. Voilà pourquoi il est inutile pour Nandanee Soornack de solliciter les Cours de justice pour nous interdire de parler de sa vie privée. Nous nous imposons ces limites spontanément. Qu’elle se rassure, avec ou sans ordre de la Cour, nous ne parlerons pas de sa vie privée aussi longtemps que celle- ci reste confi née à sa chambre et n’a pas d’incidence sur la gouvernance publique.

Quand un fait privé a un lien direct avec l’actualité, c’est le droit à l’information qui doit primer sur la protection de la vie privée. Il est légitime de divulguer des aspects de la vie privée d’un personnage dans des circonstances spécifi ques. Par exemple, quand les privilèges qui lui sont accordés par l’État ne peuvent se comprendre sans un éclairage sur des éléments de sa vie privée.

Les lois sur la protection de la vie privée n’interdisent pas la diffusion d’information d’intérêt public. Sinon, il aurait été impossible de relater les faits divers.

« L’express » a une position bien claire sur le sujet : un fait privé est publié que s’il tombe dans le domaine public. Contrairement aux politiciens qui, eux, ne respectent pas la sphère privée et lâchent au Parlement des noms de femmes qui n’ont rien à faire avec le domaine public.