Sans nos pugilistes, on se demande ce que notre sport local vaudrait dans les compétitions internationales. Fidèle à son habitude, la boxe mauricienne a encore une fois fait briller nos couleurs. A Delhi, lors de ces Jeux du Commonwealth, Maurice peut se vanter de n’avoir pas fait chou blanc, de ne pas rentrer bredouille et de n’avoir pas été qu’une simple figurante grâce à notre noble art.

Cela fait des années et des années que Maurice est reconnue sur la carte sportive mondiale à travers la boxe. La constance et la régularité avec laquelle nos boxeurs s’affirment sur la scène internationale leur ont octroyé une certaine notoriété. Depuis le déclic occasionné par Richard Sunee il y a une douzaine d’années, la boxe mauricienne impose le respect chez les autres.

Pour encore au moins quatre ans, Richard Sunee demeurera le seul Mauricien à avoir décroché l’or aux Jeux du Commonwealth. C’était en 1998 à Kuala Lumpur. Depuis ces Jeux en Malaisie où la boxe avait ramené trois médailles, nos boxeurs ont toujours étaient médaillés sauf en 2002 à Manchester. En 2004, c’était deux argent avec Bruno Julie et Giovanni Frontin.

En terre indienne, Bruno Julie et Richarno Colin ont, certes, loupé la médaille d’or, mais ils ont confirmé la bonne santé de la boxe mauricienne. Notre médaillé de bronze olympique et notre champion de la Francophonie sauve la face de Maurice dans une discipline où leurs acolytes se sont montrés de tout aussi bons ambassadeurs de notre pays.

Le noble art mauricen confirme donc sa capacité à fabriquer des champions. Voilà une discipline qui a toujours su se réinventer, se régénérer et s’affirmer de génération en génération. Après les Stive Naraina, Josian Lebon et Richard Sunee, la boxe bien de chez nous a décollé avec la génération Giovanni Frontin, Michael Macaque et Riaz Durgahed.

Puis vint Bruno Julie. Son palmarès éloquent atteste de la grandeur de ce boxeur. Nul besoin de le présenter. Il ne lui reste plus beaucoup à offrir à la boxe mauricienne mais déjà son successeur est incarné par Richarno Colin. A 24 ans, ce dernier fait déjà figure d’ancien avec un riche palmarès qui laisse présager un avenir glorieux.

La boxe mauricienne est en perpétuel renouveau. Durant des Jeux du Commonwealth, on a vu émerger de jeunes talents, incarnés par Oliver Lavigilante, Kennedy St Pierre, Cédric Oliver ou encore des revenants comme Ludovic Bactora. C’est de bon augure pour la suite. Notre noble art a encore de belles années devant lui.

La recette n’a rien du miracle. Une bonne harmonie fédérale soutenue par un travail de fond et de longue haleine par Jean-Claude Nagloo et Judex Bazile avec leurs cadres techniques, supervisés par un président à tout faire, Godavarising Rajcoomar, la boxe mauricienne est entre de bonnes mains. Il faut juste donner les moyens nécessaires à cette discipline pour qu’elle fasse davantage la fierté mauricienne.