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Paradoxes et contradictions
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Paradoxes et contradictions
Tout le monde savait, d’une manière ou d’une autre que l’ile Maurice, n’allait pas souffrir éternellement de la sècheresse et que nous allions être copieusement arrosés dans la perspective des cyclones à répétition qui habituellement rodent dans nos parages chaque année à pareille époque.
Et pourtant, à chaque fois, ce sont les mêmes récriminations qui éclaboussent la CWA quand les pluies tardent à nous arroser et aussi les Collectivités Locales (et même le gouvernement central) quand les routes et les maisons sont inondées pendant les pluies diluviennes. Chaque année, nous avons droit à la même litanie.
Depuis octobre dernier, la CWA a été sur la sellette, clouée au pilori pour sa mauvaise gestion de l’eau pendant une sècheresse prolongée. Son directeur, Harry Boolauck, a même été limogé comme dans un rituel pour offrir à des consommateurs un bouc-émissaire dans l’espoir d’étancher leur soif revancharde. Harry Boolauck n’était certes pas une lumière aveuglante, mais on peut difficilement lui faire porter le chapeau des réservoirs asséchés.
Tout au plus, le laxisme de son administration a encouragé quelques dérives avec des coupures d’eau intempestives prolongées ça et là provoquant souvent des manifestations violentes dans des régions poussées à bout. Bref, ce n’est pas de sa faute si des réservoirs n’ont pas été construits et que nous sommes tous les ans, les témoins impuissants de ces eaux de pluie qui filent vers la mer sans qu’on puisse les capter pour alimenter nos robinets.
Après la sècheresse, les inondations….De 9h00 à midi sur les ondes de Radio One en ce samedi, des appels désespérés de nombreux auditeurs dont les cours et les maisons ont été inondées avec de multiples interventions des autorités policières et des pompiers pour répondre à leur détresse. Abu Kasenally, le ministre des Terres et du Logement, a du faire des heures supplémentaires en ce samedi.
Sècheresse et inondations…sont les paradoxes de notre système. Les deux provoquent les mêmes colères et mettent les pouvoirs publics sur le grill. Et pourtant n’importe quel quidam sait qu’il y a une solution pour régler une fois pour toutes les problèmes que posent ces deux phénomènes naturels antinomiques.
Il suffit de construire des réservoirs et aménager des drains. C’est tout simple comme l’œuf de Christophe Colomb. Bref un plan global pour faire face à ces deux catastrophes avec priorité, une attention spéciale pour les régions à risques. Il faudra bien évidemment débloquer des fonds d’urgence.
Ce qui n’est certes pas difficile compte tenu de l’argent que le gouvernement jette par la fenêtre avec des achats (avec des fonds publics) aussi inutiles que scandaleux sans mentionner les gaspillages ahurissants et une corruption débridée qui contraint enfin l’ICAC à sortir de sa torpeur.
Si ces mesures ne sont pas prises rapidement, nous assisterons au même remake l’année prochaine. Avec peut-être quelques cadavres en plus comme à Mon Goût….
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