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Parlons d’autres choses
Quels sont les événements qui ont marqué ces derniers jours ? Navin Ramgoolam qui tient une conférence de presse ? La réforme électorale ? La reprise du championnat anglais ? Politique et football, c’est tout ce qu’il y a de plus politiquement correct comme discussion pour faire passer le temps.
Parlons plutôt de la pluie et du beau temps qui servent surtout, de nos jours, à meubler les temps morts. Pour une fois, parlons de la pluie et du temps mais autrement et non parce qu’il n’y a rien d’autre à dire. Nous en avons fait un cliché. Parce que nous ne regardons pas, nous ne découvrons plus rien.
Parlons donc différemment. Il a plu ce weekend. Le pays était drapé de brouillard. Le vent a chanté dans les arbres. Ils nous ont raconté une histoire venue d’ailleurs. Le spectacle était visuel et sonore. Est-ce que nous avons pris la peine de le contempler ? Si nous l’avions fait, nous serions quelque peu sortis de notre médiocrité humaine. Cela aurait été un retour à notre source.
Au lieu de cela, nous nous sommes installés confortablement devant nos téléviseurs à regarder des matchs de foot. Certains se sont même rués dans tous les sens pour faire des paris. Scotchés à nos radios, nous avons écouté les conférences de presse politiques. Comme si la parole des politiques allait changer nos vies… Les êtres politiquement corrects que nous sommes se sont simplement réjouis que les réservoirs aient accueilli un peu plus d’eau. Ancrés dans notre logique du «give and take», nous avons été heureux que la nature nous gratifie d’un peu de pluie.
Comment pouvons-nous recevoir quelque chose de la vie si nous nous enfermons dans notre égocentrisme ? Nous sommes-nous laissé tenter d’aller jouer sous la pluie pour le simple plaisir de le faire ? Certains d’entre nous pourraient avoir pensé à cela. Mais, cette seule pensée doit avoir fait frissonner. Quel est le point ? Il n’y en a justement aucun sinon le fait d’être en vie et de vivre pleinement sa vie.
Il n’y a pas que la pluie et le vent. Il y avait aussi, ce week-end, une magnifique lune. Elle était si belle, si envoûtante. Un simple regard sur elle et on se sent léger et nageant dans un bonheur contemplatif. Et cette douce sensation qu’on côtoie l’absolu. Au lieu de tout cela, nous nous sommes intéressés au sport local qu’est la politique. Une politique qui ne change pas grand-chose à notre vie pourtant…
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