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Noel était là. Avec plus d’un mois d’avance. C’était vendredi ; partout dans le pays. Il y a quelque chose de profondément émouvant dans la manière dont tous les Mauriciens ont adopté Divali. Cette célébration est certes hindoue. Mais elle porte avant tout un message universel d’espoir et de partage. Un message que l’écrasante majorité de nos compatriotes semblent comprendre et pratiquer. Malgré notre tentation atavique de trouver les différences plutôt que les similitudes d’avec nos voisins.
Divali a été complètement appropriée par les mauriciens, toutes fois et origines confondu. Vendredi soir, des Denis ont souhaité Happy Divali à des collègues et amis qu’ils savent non hindous. Tout comme ils auraient souhaité Joyeux Noël aux mêmes personnes un 24 décembre. Des Zubeida ont fait plaisir à leurs enfants en allumant des lampes chez elles. Et en confectionnant quelques gâteaux à distribuer chez le voisin.
Le commerce a certes accompagné l’essor de cette fête. Mais l’ampleur et la ferveur avec laquelle on célèbre Divali n’a rien à voir avec les campagnes commercialo-marketing que sont la St Valentin, la Fête des Mères ou Halloween. Oui les Mauriciens, aiment le partage. Dommage qu’il ne le pratique pas tous les jours…
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Pravind Jugnauth, doit également découvrir en ce moment ce qu’il a en partage avec un certain…Rama Sithanen. Son prédécesseur et ancien ennemi juré aux finances. Les plus cyniques d’entre nous ne manqueront pas de remarquer que les deux politiques partagent déjà une certaine attitude depuis des années : leur arrogance. Sithanen se fonde sur sa profonde connaissance technique de l’économie pour afficher son air supérieur. Tandis que Pravind Jugnauth, tire probablement une bonne partie de sa suffisance de l’aura de son père…et du pouvoir que celui-ci semble encore détenir. Mais il y a autre chose…
Jugnauth et Sithanen se rejoignent depuis peu à un tout autre niveau : le sens de l’Etat. Le ministre des finances semble doucement vouloir se défaire de l’image de prestidigitateur économique qu’il s’était donnée quand il était dans l’opposition. Fini le temps du « tout est possible. » Jugnauth parait avoir pris la mesure de sa responsabilité au sujet des finances publiques. Il n’y a qu’à voir son attitude réservée et responsable par rapport à la détermination de la compensation salariale 2011 pour comprendre qu’il ne cherche plus à faire de l’anti-Sithanen à tout prix. Sans doute a-t-il enfin admis que son prédécesseur avait de bonnes raison de prôner l’austérité.
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Austère n’est certainement pas le mot que l’on pourrait utiliser pour qualifier l’attitude du Premier ministre envers la perfide Albion. En 2004, déjà Navin Ramgoolam s’était opposé à Paul Bérenger, alors chef du gouvernement, sur l’attitude à adopter envers le gouvernement britannique sur la question des Chagos. Bérenger et son ministre des affaires étrangères, Jayen Cuttaree, n’y étaient pas allés de main morte pour critiquer le gouvernement britannique et Tony Blair. Bérenger avait même suggéré que Maurice se retire du Commonwealth afin d’être libre d’intenter des actions internationales contre le Grande Bretagne. Ce qui avait suscité l’ire de Ramgoolam.
Cinq ans après, c’est un Premier ministre hors de lui qui s’est chargé de traiter l’ancien ministre britannique des affaires étrangères, David Miliband, de « personne malhonnête » tout en dénonçant l’hypocrisie de la Grande Bretagne autour du Marine Protected Area des chagos. Voila désormais Bérenger et Ramgoolam sur la même longueur d’ondes. Les deux patrons politiques partagent (presque) la même opinion sur nombre de sujets en ce moment. Allant des Chagos à la réforme constitutionnelle en passant par la mise en place des «speaking unions. » C’est à croire qu’emportés dans leur élan de partage, les deux leaders politiques ont oubliés qu’ils sont opposants. Ce qui est certains, c’est qu’entre les deux, l’esprit de Divali ne va pas durer longtemps…
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