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Piqûre de rappel
Les paroles du Gourou du bienêtre ont probablement mis en état d’hypnose bien de ses adeptes samedi, lors du congrès travailliste, mais ce show ne suffira pas à faire oublier les promesses du Premier ministre. Il avait annoncé, fin juillet, qu’il allait dévoiler son projet de réforme électorale dans dix jours.
Navin Ramgoolam a de bonnes raisons d’honorer ses engagements. D’une part, il ne reste pas beaucoup de temps avant la prochaine échéance électorale. De l’autre, le gouvernement doit respecter le «Pronouncement» du Comité des Nations unies sur les Droits de l’Homme à propos du «Best Loser System».
Certes, la réforme électorale ne semble pas passionner la population. Il n’y a pas de grand élan national pour réclamer une nouvelle loi mais les citoyens avertis, eux, y attachent beaucoup d’importance. Ils ne peuvent accepter l’injustice et l’iniquité du système actuel.
De plus, jamais la conjoncture n’a été aussi favorable à une révision constitutionnelle du mode de scrutin. Toutes les grandes formations politiques sont en faveur de l’instauration d’une dose de proportionnelle.
L’adoption d’un système électoral mixte est aujourd’hui réalisable. Il ne faut pas rater l’occasion. L’histoire ne le pardonnera pas aux dirigeants. La population n’appréciera pas, non plus, si Navin Ramgoolam révise la loi électorale avec le seul espoir de créer une brèche au sein de l’alliance MMM-MSM.
Il faut surtout se méfier des faux fuyants. Le gouvernement pourrait être tenté d’adjoindre à son projet de réforme un paquet de mesures qui n’ont aucun lien avec le mode de scrutin électoral. Exemple : instauration d’une deuxième république, financement des partis politiques par l’État, etc. Une telle manoeuvre sonnerait, à coup sûr, le glas de la réforme électorale.
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