Publicité
Poids lourds: émotion n’est pas raison
Par
Partager cet article
Poids lourds: émotion n’est pas raison
Un climat malsain s’est installé dans le débat concernant la fermeture de l’autoroute et de la route A1 aux poids lourds entre 6h30 et 9h30 le matin.
On oppose trop facilement la mort de pauvres innocents à la nécessité de garder ouverte une artère principale pour la respiration de l’économie nationale.
Tout transite par là. Le sucre et les vêtements pour l’exportation mais aussi tout ce que nous importons comme alimentation, entre autres.
Alors que les chiffres publiés hier montrent une amélioration marginale dans les exportations, toute contrainte additionnelle à la flexibilité de ce secteur où le «lead-time» est roi, est autant de points de perdus sur le plan de la compétitivité.
On aura beau dire que les accidents causés par des poids lourds sont beaucoup plus rares que les accidents impliquant des voitures ou des piétons. Rien n’y fait. On comprend qu’il n’est pas question ici de juger qui fait le plus ou le moins de morts sur nos routes. Chaque mort est un mort de trop.
Mais il faut quand même recourir à des études quantitatives pour avoir un point de départ objectif et neutre dans ce débat. L’émotion n’est pas raison.
Du coup, on commence à ressortir des arguments qui n’ont rien à faire avec la sécurité mais s’apparentent plutôt à la congestion routière. Ne nous trompons pas de débat.
Les autorités policières avaient voulu interdire les casques intégraux à cause de quelques cambriolages commis par des malfrats casqués. Puis la même police avait voulu interdire les vitres teintées dans les véhicules sous le même prétexte.
Tout ce que nous ne pouvons contrôler, il faudrait donc l’interdire ? Drôle de logique.
Heureusement que les Chinois de Jin Fei n’ont pas choisi de s’implanter à Mahébourg, ils auraient eu à faire venir leurs matières premières par avion.
Publicité
Les plus récents