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Président engagé
Deux occasions, coup sur coup, donnent à Kailash Purryag la possibilité d’instaurer une présidence « engagée » . Le chef de l’Etat est d’abord attendu sur le dossier de l’arbitrage privé pratiqué par des juges en exercice. Ensuite, il se voit attribuer un rôle dans la controverse politico- légale sur les administrations régionales. Le locataire de Réduit détient la clé, la décision lui appartient dans les deux cas.
La balle des municipales/ villageoises est dans le camp du président depuis vendredi.
Il est saisi du dossier par l’intermédiaire du Commissaire électoral. Celui- ci demande au président de prendre toute action qu’il juge nécessaire pour régler le litige autour de la nouvelle loi des collectivités locales.
Dans son communiqué, la commission électorale place les responsabilités sur les épaules du président : « In so far as representations made on the issue of sanctions for noncompliance by groups in relation to Sections 11( 6) and 18( 5) of the Local Government Act 2011 are concerned, the matter has been referred to the President of the Republic for such action as may be deemed appropriate. » Si le président tarde à se décider, il offrira un excellent alibi au gouvernement pour continuer à reporter le scrutin régional. Et, à bafouer de ce fait, pendant longtemps encore, le droit des Mauriciens à choisir leurs élus locaux.
Les points soulevés par l’opposition, et auxquels fait référence la commission, concernent les sanctions à prendre en cas de non- respect de l’équilibre homme- femme parmi les candidats aux élections. En demandant au président d’agir, la commission lui donne une opportunité de peser sur la vie nationale. Même si, dans la pratique, il ne dispose pas d’autres moyens d’action que de renvoyer le dossier au gouvernement et réclamer une révision de la loi.
Il semble que le ministre de la Justice penche également pour un amendement de la loi. « Varma nous a dit que le State Law Offi ce a recommandé qu’on amende le Local Government Act pour inclure les sanctions dans la loi » a déclaré Paul Bérenger, hier.
Une action déterminée de Kailash Purryag peut mettre un terme aux tergiversations du gouvernement. En tout cas, c’est ce que fera le président s’il entend s’engager en faveur de la bonne gouvernance.
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