Des piétons sur l’autoroute et des voitures sur les trottoirs. Voilà des pratiques qui contredisent les principes de sécurité. Si elles sont courantes, il faut d’abord blâmer l’absence de planification et de rigueur de la part des autorités. Leur insouciance invite les usagers de la route à des comportements à risques.

Mardi, un habitant de Cassis est mort après avoir tenté de traverser l’autoroute sur un passage pour piétons . Il s’est fait balayer sur plusieurs mètres par une voiture. Ce drame aurait pu être évité si les responsables de la gestion du trafic routier avaient anticipé le danger de créer un passage pour piétons sur une autoroute. Les risques de se faire faucher sont trop grands pour le piéton forcé à traverser l’autoroute.

Une passerelle aérienne aurait mieux protégé les habitants de Cassis qu’un passage pour piétons. Si, en outre, des grillages ou des bordures en béton sont érigés pour s’assurer que le piéton se sert obligatoirement de la passerelle, la sécurité est davantage rehaussée.

Certes, il y a des malotrus qui cisaillent le grillage séparant les deux voies, permettant ainsi à des inconscients de contourner les passerelles. Mais là, il faut rejeter la responsabilité également sur les autorités. Ni les policiers, ni les caméras de surveillance n’arrivent jamais à prendre en flagrant délit les auteurs de ces actes inciviques.

Chaque jour, des dizaines de piétons traversent l’autoroute à des endroits où il est interdit de le faire. Pourtant, les statistiques nous rappellent qu’on ne déambule pas impunément sur une autoroute.

L’autoroute est un espace dévolu aux automobiles. Les passerelles et les trottoirs sont des espaces réservés aux piétons. Le jour où cette vérité simple sera comprise, tant par les usagers que les décideurs publics, les autoroutes feront moins de victimes.