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Quand Basant Roi soutient Bheenick
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Quand Basant Roi soutient Bheenick

Le gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, attire l’attention sur un problème complexe à l’occasion de la publication du bilan de cette institution pour l’année 2010.
Il pointe du doigt la contribution obligatoire que doit faire la Banque centrale dans les caisses du gouvernement à partir de ses bénéfices. Ce montant est statutaire et fixé à 85% de ses profits. La différence de 15% devant être versé obligatoirement aussi dans le fond de réserve de la Banque.
Dans le débat actuel « I would go with the Governor for a lower percentage of transfer of profit to Government”, declare Basant Roi.
De trop grand transfert au gouvernement empêche la Banque centrale de montrer l’exemple en matière de provisionnement dynamique pour inciter les banques et institutions financières de constituer une réserve pour faire face aux coups durs.
La Banque centrale possède des réserves mais elles seraient insuffisantes si l’on suit le raisonnement de Rundheersing Bheenick. Pour l’année financière 2008, la Banque de Maurice a puisé Rs 4,7 milliards de ses réserves pour compenser une perte du même montant sur les devises étrangères. Grâce à ce recours, elle avait pu verser Rs 1,3 milliards dans les caisses de l’Etat.
En 2009, la Banque de Maurice a versé Rs 3,9 milliards à son fond de réserve et Rs 1,2 milliards au « Consolidated Fund » de l’Etat.
Cette année, les bénéfices ont chuté à Rs 72 millions contre Rs 1,4 milliards l’année dernière. En l’absence du bilan comptable complet on ne sait si la Banque de Maurice contribuera cette année aux caisses de l’Etat. Probablement pas.
Dans ses commentaires sur les résultats 2010 Rundheersing Bheenick se dit « consterné » par l’impact de cette absence d’une politique de provisionnement sur le bilan de la Banque centrale. Mais cela était « prévisible » car ses appels en ce sens ont été « ignorés », se plaint le régulateur.
Dans son analyse, le régulateur actuel est rejoint par l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Ramesh Basant Roi. « Le provisionnement dynamique est un principe qui vaut la peine d’être considérée dans une industrie financière où des entreprises sont récalcitrante à construire des réserves durant une période économique faste afin de se protéger contre un revirement qui entraînerait des pertes sur les prêts accordés », déclare Ramesh Basant Roi.
Un bilan modeste, voire faible, peut avoir des effets sur sa capacité la capacité de la Banque de Maurice à entreprendre une politique monétaire, analyse Rundheersing Bheenick. C’est une politique de plus en plus populaire au niveau des banques centrales étrangères, dit-il.
Ramesh Basant Roi fait ressortir que laisser une plus grande liberté à la Banque centrale pour décider du montant de ses contributions aux caisses de l’Etat risque de causer un « tug of war annuel entre la Banque de Maurice et le ministère des Finances ». Car les différences d’appréciation ne manqueront pas. C’est pour éviter cette situation que des pourcentages obligatoires ont été fixés légalement dans le Bank of Mauritius Act 2004.
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