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Quand ça fait pschitt…

23 mars 2011, 10:23

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Le pétard MedPoint est devenu fizette à l’Assemblée

La montagne PNQ de l’Opposition a accouché d’une petite souris parlementaire. Le soufflé MedPoint n’a pas pris. Et dans la température tiède de l’hémicycle, il est retombé comme une mauvaise crêpe.

Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour réussir cette rentrée parlementaire : les scandales découverts et révélés au grand public, dont MedPoint qui n’a pas cessé de défrayer la chronique politique et médiatique pendant les vacances parlementaires.

Un dossier brûlant que l’Opposition a enfourché à bride abattue pour rappeler son existence et qui a contraint le MSM à sortir des bois pour une campagne d’explications. MedPoint était le talk of the town. Chacun y allait de son petit couplet en alimentant les rumeurs pour accréditer, semble-t-il, «le scandale du siècle». N’importe quel quidam connait cette transaction dans ses moindres détails tellement la presse en a parlé.

Nous n’allons pas y revenir.

La tension et la pression étaient tellement fortes que l’ICAC n’a pu y rester indifférente. Un début d’enquête a abouti à des saisies de dossiers aux ministères de la Santé et des Finances. L’ICAC n’aboyait plus pendant que la caravane de Maya passait. L’ICAC donnait le sentiment qu’elle allait aussi mordre. Mais l’Opposition dans des meetings et dans des réunions privées continuaient à donner de la voix. En attendant, bien sûr, la rentrée parlementaire qu’on qualifiait déjà de chaude.

Les observateurs avertis savaient toutefois qu’une question sur le dossier MedPoint était susceptible de se muer en pétard-fizette. Certains l’ont même écrit. Le Premier ministre, disait-on, se prévalant de l’enquête de l’ICAC allait s’y abriter pour court-circuiter l’Opposition et ne pas répondre. Ce qu’il n’a pas manqué de faire pour désamorcer la bombe MedPoint hier à l’Assemblée nationale en donnant le sentiment que l’enquête irait jusqu’au bout, que la question de l’institution d’un Select Committee n’est pas d’actualité et qu’au cas où un prima facie case était établi, il n’hésiterait pas à prendre des sanctions.

L’Opposition pourra toujours tempêter…

Au niveau de l’Assemblée nationale, l’affaire Medpoint est bel et bien enterrée.

Reste la rue….